L'histoire :
La fête du printemps approche. Même Tonton, qui n’est pas adepte de cette festivité, commence d’ailleurs à coller des affiches « Bonheur » autour de la porte. Alors qu’elle circule librement à bicyclette dans le quartier, Lin se fait apostropher par Tonton qui est en compagnie de la belle Zhang Xiaoman. Pour la remercier de n’avoir rien dit quand il lui a dérobé son vélo, il lui donne une petite tête de Bouddha possédant une inscription en sanskrit. Cet objet artisanal, il l’a acheté lors d’un voyage au Népal. Tonton lui raconte les circonstances de son acquisition dans un magasin de la ville. Tonton invite Lin à découvrir son incroyable bibliothèque. La jeune fille est fascinée et se plonge dans la lecture d’ouvrages. Elle apprend que Zhang Xiaoman est une artiste assez connue qui vit la plupart du temps à Pékin et que Tonton est un designer. Ils ont voyagé ensemble dans de nombreux pays. Ils se sont embrassés sous la Tour Eiffel, ont dansé le flamenco en Espagne et ont mangé des plats assaisonnés de substances illicites en Inde. Une vie brillante qui nourrit l’imagination de la jeune fille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est Sur la pointe des pieds que Le secret de Lin Xiaolu poursuit la série. En effet, avec ce second opus, Jidi délaisse quelque peu l’onirisme entrevu dans À la rencontre de l’hiver. Les évasions fantastiques de l’héroïne sont moins présentes (c'est dommage !). Il s’attache davantage dans son scénario à décrire l’adolescence vécue par Lin avec les turpitudes amoureuses de Su Yan, les amours contrariées de Siyao et l’amitié qui la lie avec ses amies. L’humour à la chinoise est bien entendu présent dans cet album qui vire parfois (et c’est dommage aussi) à la bluette ! Le dessin empreint de délicatesse d’A Geng, avec un trait virevoltant, aux couleurs douces, met en exergue son graphisme. Un album parfait pour les jeunes filles en fleurs qui croient encore au prince charmant. Et quelque part, elles ont bien raison, la quête du bonheur ultime passe par là, dans l’idéalisation des sentiments. Quelques grammes de douceur dans ce monde de brutes, pour paraphraser une célèbre campagne d’une marque de chocolat.
