L'histoire :
30 octobre 1977, Népal. Avec son guide Suresh et son porteur, Alix Lepic, anthropologue, se rend en direction des Lacs Gosainkund. Le groupe fait une halte dans un hameau. Pendant que Dona prépare le repas, Alix propose à Suresh de venir avec elle pour escalader le pic qui surplombe le Lac. Elle souhaite admirer une dernière fois le coucher de soleil au-dessus des nuages. Là-haut, Suresh et Alix parle d’eux. Suresh ne veut pas partir avec Alix. Sa place est parmi les siens au Népal. Les deux amants s’embrassent. Deux mois plus tôt, à Katmandou. Alix est à la terrasse d’un café. Elle fait part à son interlocuteur de son désir de trouver Ban Mānis, le Yéti. Selon elle, il s’agit non pas d’un grand singe, mais bel et bien d’un hominidé, raison pour laquelle elle souhaite constituer une équipe pour partir à sa recherche. Un peu plus tard, à Swayambhunath, elle croise un homme prénommé Sing Lama. Un opposant communiste au régime qui lui raconte son histoire. Le lendemain, elle fait connaissance avec Suresh, son sherpa, qui va l’accompagner dans sa recherche du Ban Mānis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Entre les aventures de Caroline Baldwin et les Tribulations de Roxane Leduc, André Taymans s’est offert une petite récréation dessinée avec Ban Mānis. Tout commence pour l’auteur par la lecture d’une colonne du Katmandou Post, à la terrasse du Tibet Peace Lodge. Cet article relatait l’étrange disparition d’une sexuagénaire suisse nommé Alix Lepic, après un trek dans les montagnes népalaises. Sa mort aurait permis la libération de douze écoliers et de leur professeur, enlevés par des forces maoïstes. Bizarre, Bizarre ! Quelques jours plus tard, il discutait avec Lama, le directeur d’une agence de trekking. Quand Taymans évoque l’entrefilet du journal, celui-ci lui lança : « Je lui avais dit que c’était de la pure folie ». Puis il évoqua la quête d’Alix pour découvrir le Ban Mānis, sa rencontre avec elle 25 ans auparavant et son retour ces jours derniers jours au Népal. Taymans récolte toutes ces infos : il y a matière à raconter une histoire en BD en interprétant les pièces du puzzle… Cet album permet à Taymans de dévoiler sa passion pour le Népal, son pays d’adoption. L’histoire est belle. L’amour est au rendez-vous et prouve qu’avec les sentiments on peut déplacer des montagnes. Taymans pose une intrigue à double portée, la recherche d’un homme et celle d’une chimère, le Ban Mānis. Dommage que cette histoire soit passée inaperçue, la faute sûrement à sa publication chez un auteur confidentiel.
