L'histoire :
Lucie vient à peine d’avoir vingt ans. Jolie, heureuse dans son couple et dans ses études, la jeune fille a tout pour réussir. Mais il y a un hic : elle est enceinte. Elle n’a pourtant oublié sa pilule qu’une seule fois ! Pour elle et son compagnon, la solution est évidente : il va falloir avorter. Mais Adeline, sa sœur, n’est pas de cet avis. Adeline, c’est la maman parfaite. Elle passe toute la journée à bichonner son bébé de 18 mois, Célestin. Pour elle, l’avortement, c’est une chose grave et elle compte bien le faire entendre à Lucie. Mais la vie de cette frangine aux opinions bien arrêtées est-elle rose pour autant ? Parce qu’elle a beau vendre les joies de la grossesse, elle et son compagnon se passeraient bien des vergetures et de la vie sexuelle quasiment inexistante. Pour se décomplexer, Adeline fait appel à Jeanne, son amie photographe. Toutes ces histoires de grossesse, Jeanne les connait bien : dix ans plus tôt, enceinte et incapable d’assumer un bébé, elle aussi choisissait l’avortement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est donc les histoires croisées de trois jeunes femmes que choisissent de raconter les auteures dans ce second tome (indépendant au premier). Trois avis, trois façons de voir les choses… et des milliers d’interrogations qui ont sans doute traversé la tête de tout individu doté de deux chromosomes X. Dans cet album, la question très délicate de l’avortement est abordée sans concession, de manière efficace et concrète. Technique médicamenteuse ou d’aspiration, effets secondaires, douleurs… Vous saurez tout sur les solutions et les aléas de l’avortement. Mais une question se pose : plutôt que dans votre bibliothèque, cette BD n’aurait-elle pas sa place sur la table d’un planning familial ? Car s’il a le mérite d’être très instructif, l’album manque parfois de divertir son lecteur… Côté dessin, le trait de Madeleine Martin vaut toujours le coup d’œil. Les formes sont lisses, les couleurs sont claires et rafraichissantes et les personnages délicieusement expressifs. Des formes essentiellement blanches, agrémentées ça et là de touches de couleurs : il est facile d’identifier sa marque tant elle est particulière. Un plaisir pour les yeux donc, et sans aucun doute très informatif, cet album ne divertira cependant qu’un public très spécifique.