L'histoire :
Pamela, Brandon, Bill et Jean-Mortens, les quatre rejetons d’Harold, convoitent tous quatre la CX Diesel paternelle… au moment de l’héritage… qui ne saurait tarder à venir. Cette rivalité suscite des tensions, des jalousies, des petites mesquineries, dans la fratrie. Mais en marge de cette question prioritaire de propriété familiale, eux et leurs conjoints se livrent à un véritable Vaudeville. D’un côté, Jessifer, la femme de Brandon, annonce à Bill, son beau-frère, qu’elle est lasse de leur relation adultère. Pamela négocie avec son mari Tony, secrètement chômeur depuis peu, le bénéfice de quelques opérations de chirurgie esthétique. Elle se trouve flasque, les cheveux ternes, la peau grasse, les seins flétris qui tombent jusqu’aux genoux… Elle gagnera un nouveau sein, mais placé malencontreusement sur le bras par un chirurgien à prix discount ! Jean-Mortens, homosexuel et noir, déprime complètement après s’être fait largué par Elton. Quand a Brandon, il se met à lire de la philosophie au lieu de Discothèque Magazine dans l’espoir de draguer la baby-sitter. Et qui sait, peut-être aura-t-il l’autorisation d’emprunter la CX Diesel pour la reconduire chez elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est hélas officiel et apodictique, ce troisième opus sera aussi le dernier de ce soap bidonnant, débile et vaudevillesque mis au point par Fabcaro, James et Bengrrr (Alias Boris Mirroir ou la Tête x). En effet, à la fin de ce tome, on découvre enfin à qui est confiée la précieuse CX Diesel que convoite chaque membre de cette famille de demeurés (et on ne vous dévoilera rien). Avant cela, les auteurs continuent d’animer leurs running gags d’une demi-page (6 cases chacun) autour d’une poignée de principales préoccupations affligeantes. C’est Pamela et son nichon sur le bras ; Jean-Mortens qui ramène son nouveau mec maghrébin (donc voleur) ; la rivalité de petites attentions pour l’anniversaire du patriarche Harold ; Brandon qui drague la nounou ; et une enquête de haut-vol pour savoir qui a esquinté la CX Diesel, pile la nuit où Brandon s’est cassé le bras en raccompagnant la nounou chez elle (mais qui donc ça peut bien être ?). Nos héros continuent d’échanger leurs amabilités de salon et leurs prouesses intellectuelles, un verre de Scotch® à la main, façon pastiche de Santa Barbara. Ce faisant, les auteurs cernent et accentuent admirablement les petites mesquineries et jalousies ordinaires qui grouillent au sein de la plupart des (grandes) familles, à des fins d’héritages ou de reconnaissance. Et ces diables-là parviennent encore à varier les ressorts humoristiques, quasiment toujours (vraiment) drôles en fin de cases. Retenez cette philosophie capitale : la famille, c’est comme une boule à facette, tour à tour, chacun pousse son parent pour étinceler alentours.
