L'histoire :
Ce jour là de 1960, à Dartford, dans la banlieue de Londres, allait changer la face du monde. Ou du moins, être à l’origine d’un tournant majeur dans l’histoire de la musique. Le jeune Mick annonce en effet à sa mère qu’il va arrêter le pudding et devenir star du rock. Seul soucis : la guitare c’est quand même vachement compliqué. Ou du moins, plus que le tambourin. Les évènements le font croiser le jeune Keith, sur le quai d’une gare. En discutant de choses et d’autres, Keith lui annonce qu’il sait jouer par cœur tous les solos de Chuck Berry. Mick lui rétorque qu’il a lui aussi déjà un groupe de blues, qui s’appelle Little boy blue and the blue boy. Keith n’est pas trop convaincu par ce nom. Mais bon, jusque là, ça n’est pas son problème. Enfin, du moins, jusqu’à ce que Mick lui propose d’intégrer son groupe, parce qu’il joue quand même rudement bien de la guitare ! Assis en bordure d’un trottoir, les deux nouveaux amis cherchent alors un nouveau nom de scène. Une pierre vient à rouler par là. Et si ils se baptisaient The flying saucers ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la réédition de ce Backstage (paru initialement en 2011), le scénariste James et le dessinateur Boris Mirroir proposent une série de strips d’une demi-page chacun, mettant en scène les origines parodiques de ce que beaucoup considèrent comme le plus grand groupe de rock du monde (?), The rolling stones. Parodiques, donc, certes, mais à partir d’étapes clés qui ont authentiquement ponctué la genèse du groupe. Ainsi la première formation de Mick Jagger s’appelait vraiment Little boy blue and the blues boy et le projet de groupe commun entre les deux leaders est vraiment né en octobre 1960, sur le quai de la gare de Dartford, dans la banlieue de Londres. Logiquement, le propos s’amuse de la rebelle attitude naissante de ces rockers en culotte courte, de leur attirance pour le pudding, de leurs réflexions conceptuelles fictives, ou de leur marche vers le succès, loin d’être gagné, à l’époque. Boris Mirroir dessine le tout à l’aide d’un dessin schématique ad hoc, rehaussée d’une colorisation refaite, mais toujours composée de trames de points volontairement kitsch, comme dans les magazines des sixties. Notons que la recette du strip et du running gag est une des spécialités de James, déjà aux commandes de Dans mon Open space et Amour, passion et CX Diesel. Si avec tout ça vous n’arrivez pas à obtenir satisfaction…
