L'histoire :
Brenda, une jeune femme blonde en robe sexy toque à la porte de Barney Stax, détective privé. Au terme de quelques lapsus révélateurs sur sa vie sexuelle multiple, elle explique au détective qu’elle voudrait qu’il suive son mari Mario, plombier de profession, afin de comprendre pourquoi… celui-ci ne la trompe pas ! Alors que, elle, le trompe à tout bout de champs. Mais Barney Stax refuse initialement, car il refuse de devoir supporter la vue de Mario en tenue de plombier, à quatre pattes sous un évier, avec les fesses qui dépassent de son jean taille basse. Alors pour le convaincre, Brenda couche avec Barney Stax. Et elle lui propose de coucher avec lui tous les jours. Or dans le même temps, Mario se trouve justement au lit avec son amante, Rebecca, avec laquelle il travaille à la CIA. D’ailleurs, ce jour-là, il doit poser des micros au consulat russe, déguisé en plombier, le métier qui lui sert de couverture. Il enfile donc sa tenue, laisse dépasser ses fesses de son jean taille basse et gare sa vielle guimbarde de plombier devant le consulat. Il ignore que Barney Stax l’a suivi et observe son manège, garé lui aussi devant le consulat. Mario demande à l’accueil qu’on lui indique l’emplacement des toilettes, l’endroit où on choppe le plus de confidences. Une fois dans la place, il fait mine de réparer une évacuation défectueuse. Erreur stratégique : il pose les micros à côté de l’évacuation des pissotières. De fait, à la CIA, ils n’entendent que des blublublublu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album d’humour mettant en scène un détective privé présente une histoire complète et foutraque d’espionnage, qui se structure tout du long des 54 pages en bande de trois strips gaguesques. Un exercice complexe, qui nécessite de trouver trois fois par page une vanne ou une situation amusante en bout de ligne. A l’exception du personnage de Barney Stax, qui est lui un authentique détective privé répondant aux clichés du genre (mal rasé, fumeur, alcoolique, désabusé…), tous les autres protagonistes jouent des doubles rôles, dans une aventure rocambolesque à deux balles, plus proche de l’espionnage que du polar. On se situe ici entre le James Bond et le Vaudeville, car tout le monde trahit tout le monde et tout le monde couche avec tout le monde, et à tout bout de champs. Au scénario, James s’amuse avec les codes éculés de ces registres. Au dessin, Guillaume Guerse déroule sa griffe humoristique stylisée, encrée, caricaturale, sans lésiner sur les décors délicieusement rétro, quand le besoin de ceux-ci se fait sentir.