L'histoire :
Cet art of compile à la queue-leu-leu des dessins, croquis préparatoire ou études de personnages féminins sous toutes les coutures, avec toutes les expressions faciales possibles, boudeuses, coquines, ingénues, réalisées par l’artiste américain Bill Presing. Des jeunes filles aux regards fripons, aux postures coquines, brunes, blondes, cheveux longs ou au carré, typées européennes, asiatiques, indiennes ou créoles, en tenue légère, bikini ou… totalement dénudées… Wouf, respirez un grand coup et dénouez donc ce nœud de cravate…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce n’est certes pas un nom vraiment célèbre en France, mais Bill Presing est un illustrateur reconnu aux USA. En marge de ses comics (Book Plate Betties et Rex Steele Nazi Smasher, publiés chez Akileos), il a notamment travaillé aux studios d’animation de Walt Disney, puis Pixar, notamment en tant que storyboarder pour Ratatouille. Un feuilletage rapide de cet art-book sera plus éloquent que beaucoup de discours : ses créatures féminines malicieuses sont facilement identifiables et tout le monde les a déjà croisées un jour ou l’autre sur une affiche, un T-shirt, une illustration… Ce petit recueil souple d’une centaine de pages aligne ainsi des dizaines et des dizaines de jeunes femmes affriolantes, à la queue-leu-leu, sans plus de commentaires que cela, avec juste des titres, des références et le type support. Qu’il s’agisse de rough, d’études de character-design, d’affiches ou d’illustrations finalisées, ses petites pépées aux formes rebondies, aux cuisses charnelles et aux minois fripons, ne sont pas sans rappeler les héroïnes des Péchés mignons d’Arthur de Pins. Ce dernier résume d’ailleurs en postface que Presing donne à voir toute l’ambiguïté de la femme-objet dans notre société consumériste et qu’en gros « Les femmes de Bill Presing me tendent les fils du string ». Logique donc que ce recueil décortiquant ces dizaines de pin-ups, soit publié au sein de la collection Fluide Glamour. Erotique et chic, cet art-of demeure néanmoins très chaste, sans vulgarité aucune, et peut être feuilleté par tout type de public. Evidemment, l’exercice de l’art of limite par définition l’intérêt de l’ouvrage au plaisir des yeux… ça se feuillette rapidement, de temps en temps, quand on a un besoin frénétique… d’onctuosité.
