L'histoire :
Robot War : En 2168, les robots ont fini par prendre le contrôle du monde. Les villes sont en ruine, la population humaine a été décimée. La nourriture devient une quête quotidienne pour les rares survivants. Dans ce contexte post-apocalyptique, un type en trenchcoat et casquette traverse un quartier en emportant dans chaque main deux gros sacs pleins de denrées diverses. Soudain, il est repéré par deux autres types en scaphandres. Une violente lutte s’ensuit, à coups de flingues, de poings, de barres en fer… Une mémé intervient soudain pour asséner un violent coup de pied dans la tête de l’un des scaphandriers. Finalement, elle se fait dégommer par une flèche, qui révèle qu’en fait, ceux qui avaient l’apparence humaine, ce sont les robots ! Les vrais humains se protègent dans les scaphandres…
L’an 02 : Finalement, la révolution de mai 68 a abouti à une réalité différente de celle que nous connaissons. En effet, l’humanité est devenue une boule d’amour pur ! On n’habite plus dans des villes mais dans des champignons géants, les armes ont été fondues pour être transformées en balançoires… La haine, la guerre, l’injustice ont disparu de la surface du globe. Toutefois, afin de pouvoir mesurer le chemin parcouru et prévenir les générations futures, on a archivé un individu « pollué » à l’ancienne par la haine et la méchanceté…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rions un peu avec le futur qui part en couille ! C’est bizarre, on a l’impression d’avoir déjà croisé cette thématique humoristique et futuriste chez Mo/CDM… Oui, mais l’auteur de chez Fluide le maîtrise si bien ! Le revoilà avec un nouveau recueil d’historiettes qui déclinent et parodient, avec moult exagérations marrantes, les lendemains qui déchantent, les utopies foireuses, les complots qui nous auraient mentis et les fausses bonnes solutions pour soigner notre présent gravement bancal. Car tout le monde le sait, désormais : gangrénés par notre incapacité à réformer nos modes de vie, nos réflexes consuméristes et notre addiction aux écrans, nous sommes promis à une fin d’humanité à court ou moyen terme. On retrouve ici et là les personnages fétiches de Mo : les savants fous, les militaires bourrins, les explorateurs imprudents, les créatures tentaculaires, les bouseux ruraux et les hippies un peu trop cool. On retrouve aussi cette faculté à retourner les contextes de départ comme une crêpe (cosmique), pour proposer un rebondissement dans un paradigme inattendu (et quantique). On retrouve enfin la science des cases bien remplies mais pas surchargées et le dynamisme du trait, aussi bien pour l’expressivité des personnages que pour les perspectives inventives et les environnements novateurs bien barrés. Vivement demain.
