L'histoire :
Quel est l’effet de l’usage d’un collier anti-aboiement sur un gamin qui braille ? Comment doit-on appeler une femme pilier de bistro ? Comment prouver que Dieu n’existe pas à l’aide d’un simple verre ballon (vide) ? Existe t-il une fin viable au dialogue crypté de deux types qui rivalisent de culture footbalistique ? A quoi reconnait-on un jeune qui écoutait du Deep Purple, d’un jeune qui écoutait du Dick Rivers ? Pourquoi déguiser le fiston tantôt en cochon, tantôt en mouton ? Quels sont les caractéristiques physiques fondamentales qui permettent de distinguer une allemande d’une petite anglaise ? Comment distinguer Yasser Arafat et Serge Gainsbourg ? Pour le savoir, faut aller Chez Francisque. Et surtout, consommer !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous connaissez Chez Francisque tome 1 ? Ne cherchez pas plus loin, ce recueil se situe très exactement dans la même verve grinçante et décalée, ni meilleure, ni pire. Vous ne connaissez pas Chez Francisque tome 1 ? Ne cherchez pas plus loin, on l’a chroniqué au moment de sa sortie, vous saurez tout en lisant tout. Pour les autres (?), trêve de remplissage, présentons l’ouvrage. Chez Francisque est comparable à un recueil de « brèves de comptoir », à deux caractéristiques près. Primo, lesdites brèves ne cherchent pas à être foncièrement drôles, ou particulièrement absurdes (c’est le principe du genre, normalement). Secundo, elles piochent exclusivement dans le registre du fascisme ordinaire, de la beauferie alcoolisée, telle qu’elle peut surgir au détour de n’importe quel troquet. Pour résumer, quand on a la haine des impôts, la haine des arabes, y’a pas mieux qu’une gonzesse pour s’défouler. Machos, fachos, alcoolo débitent donc les rancœurs et l’agressivité latentes qu’ils contraignent entre leurs deux oreilles (là où y’a pas mal d’espace) et l’appliquent à tout ce qui leur passe sous la main, surtout quand c’est plus faible que soi. C’est inventé par Lindingre et Manu Larcenet, et dessiné comme ça lui vient par Larcenet tout seul, qui a du talent, mais qui ici, n’en abuse pas…