L'histoire :
Louis veut devenir le maître du monde. Aussi Louis a-t-il repris ses études. Il s’est-il mis à la couture. Il en a marre d’être considéré comme un pitre avec Georges, mare de voir les gens rire d’eux. Il veut donc réaliser son rêve : créer la vie, comme le comte de Frankenstein… à partir de cadavres volés dans un cimetière. Redonner vie à une créature qui fera de lui le maître du monde en égalant le créateur ! Il ne veut plus devenir pompiste. C’était juste un rêve de gosse. Louis n’avait pas compris qu’il fallait rester debout tout le temps. Bon, mais d’abord, il faut apprendre à coudre. Les bouts de cadavres, il faudra les coudre ! Pendant ce temps, Jésus revient. Il revient porter un message à l’humanité. Mais cette fois-ci, il a potassé les livres et il a roulé sa bosse. Il a été engagé comme consultant à la logistique d’une marque de grande distribution. Ils vont former une grande secte œcuménique internationale à l’export. Quand on a du talent, pas la peine de se ruer sur la croix en braillant au ciel pour épater la galerie. Les leviers d’influence, l’argent sale, la corruption, les connivences… Tout ça demande mesure et patience.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec un art inimitable du détournement, le célèbre Goosens revient à la charge avec seize combats. D’un nouvel engagement du Christ en passant par Groland attaque la France, les thèmes abordés sont multiples. Parfois hermétiques, certainement à cause de l’inculture navrante de son lecteur, cette nouvelle livraison est en tout point sur le thème de la désopilance, avec le fantôme d’un Gotlib défoncé qui vient nous hanter sur bien des points. La manie des personnages récurrents, tout d’abord, qui reviennent sans cesse, le temps de changer de costume ou d’époque pour nous entrainer toujours plus loin dans le rire. Le souci du détail, ensuite, qui met le feu aux poudres. Puis le comique de répétition aux aguets. Les renversements de contextes, enfin, qui nous guettent impitoyablement. Certes, les combats, on les cherche souvent parmi les oubliés de l’Histoire de France ou dans la formidable épopée de l’habitation. Mais l’ensemble reste cohérent et de la qualité attendue.