L'histoire :
Sigmund est un petit canard noir en plastique. Il nous con-fesse sa vie, ses angoisses, ses victoires et sa quête de bien-être. Sa propriétaire est une belle rousse qui alterne ses désirs entre son petit canard et son petit copain qui, lui, ne voit pas d’un bon œil ce jouet. Pourquoi ne peut-elle plus s’en passer ? Que lui fait-il de si extraordinaire ? Se livre alors une guerre de « positions » entre les 2. Mais Sigmund en a marre. Il est lassé de son job trop… répétitif et parfois pénible (si si !) ! Mais que faire quand on a été imaginé, inventé et conçu pour ça et rien que pour ça ? Pas toujours facile de satisfaire ces dames. Etre adulé, c’est bien, mais Sigmund rêve d’une autre vie et d’autres missions. Avant, il jouissait de son statut de jouet fétiche, mais maintenant il se questionne. Une vie certes vibrante, mais un tantinet routinière ! Sigmund est devenu cynique, il est au bord du burn(e)-out ! Il doit également lutter contre le chat qui a décidé de faire de son menu… un p’tit canard. De fait, les prises de bec avec lui ne manquent pas. Heureusement, il trouve du réconfort et compassion auprès d’Elise, sa nouvelle amie, une vache en caoutchouc, auprès de laquelle il se confie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sigmund est attachant, c’est vrai, il arriverait même à attiser un peu la pitié sur sa triste vie routinière, qui consiste à procurer constamment du plaisir. Mais quelle vie ! Bref, il est partout, quand il faut ou il faut (^^) et au final, c’est ce qu’on lui demande ! On connait bien l’humour d’Arnaud Poitevin, ici accompagné par son acolyte Mickaël Roux pour cette aventure canardesque jadis parue chez Ankama sous le pseudo unique de « Milly Chantilly » et aujourd'hui réédité par Fluide Glacial. Cette intégrale rassemble donc les deux opus, Libido et Préliminaires avec, en bonus, un carnet de croquis à la fin. La méthode est au point : une succession de gags, un dessin coloré et attractif, une jolie demoiselle en lingerie fine pour ajouter une touche agréable... C’est drôle, léger, un peu grivois et ça fait sourire. Ça ne casse tout de même pas trois pattes à un (…). En outre, quel est le rôle de cette fameuse vache en caoutchouc, prénommée Elise ? Et pourquoi une vache ? Que fait-elle sur le bord de la baignoire ? Sex-toy plus « terroir » ou objet rigolo de déco ? On ne saura jamais ! On apprécie toutefois le côté non vulgaire du sexe. Il n'y a rien d’érotique, au fond, dans cette lecture gentiment cochonne (plus que canard ou vache). Un moment de lecture somme toute sympa, en espérant que ces Messieurs ne s’offensent pas !