L'histoire :
Diego est un chien errant, plutôt typé pitbull, mais alors un pitbull gentil. Plus que gentil, Diego est même un vrai poète, un philosophe. Son territoire à lui, c’est la banlieue ; mais sa vraie maison, c’est la SPA. Invariablement, au fil de ses adoptions, il revient toujours frapper à la porte du refuge de Fleuri-Méroupette, où l’attend son seul vrai ami, le vieux gardien Raphaël, sourd comme un pot. Car finalement, c’est bien lui, le chien, qui choisit ses maîtres et non l’inverse. Une seule fois, Diego a senti une véritable idylle avec sa maîtresse, la jeune Carla. Mais les activités de cette dernière au sein de Greenpeace lui ont valu un petit séjour en quarantaine, à la section vétérinaire de la douane, et Diego… n’aime pas trop les piqûres. Il est donc retourné patienter, derrière les barreaux, qu’un gentil propriétaire s’intéresse à lui de nouveau. C’est ainsi qu’il sera cette fois le compagnon d’un artiste de rue, d’un herboriste adepte des arts martiaux, d’un curé tourmenté par le célibat ou d’une péripatéticienne à la recherche d’une protection rapprochée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second recueil d’aventures (7 histoires qui durent entre 5 et 9 planches), Diego prouve à nouveau son humanisme exacerbé (un comble pour un pitbull). Les historiettes concoctées par Coyote (le dessinateur de Little Kevin, Mammouth et Piston et des voisins du 109 à venir) sont une nouvelle fois l’occasion de se réjouir de dialogues soignés, de bons mots et finalement, d’une véritable poésie moderne. Si les schémas narratifs sont toujours un peu les mêmes (systématiquement Diego revient à la SPA, d’où le titre), les sentences finales sont en revanche souvent bienvenues. Car la susceptibilité et le caractère de Diego lui permettent de diversifier les maîtres, aux particularités diverses : un artiste de rue, une pute, un karateka fumeur de oinj, un curé frustré… Pour s’en débarrasser, il n’hésite pas à user d’un don insolite : il leur avoue franchement, en langage humain argumenté, les raisons de son mécontentement ! De son côté, le trait dynamique et expressif d’Eric Cartier épouse à la perfection la « veine » Fluide Glacial, magazine dans lequel ces sketchs ont été initialement publiés. A découvrir…