L'histoire :
Troubles à l’école : L’élève Pénélope est appelée au tableau et le professeur lui demande de prendre un bâton de craie et répondre à la question suivante de façon lisible et compréhensible : si je suis dans un train qui part de Beyrouth un jeudi à 9 heures et qui se déplace à la vitesse de 11 kms à l’heure vers Moscou et que mon frère jumeau se trouve dans un autre train qui part de Montréal vers Los Angeles un samedi à midi et qui se déplace à toute allure, quel volume d’eau dois-je mettre dans une baignoire qui se trouve dans le premier train sachant que 15 litres d’eau étalés sur une hauteur de 1cm peuvent devenir une patinoire de glace en 29 secondes quand la température descend au-dessous de zéro dans la région de Marseille ? Pénélope demande au professeur de répéter la question. Ce dernier fait remarquer qu’elle est un peu distraite. Il n’en faut pas plus à Pénélope pour qu’elle appelle son frère et se plaigne de la réflexion du professeur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le cinquième volume de l’anthologie Edika couvre les années 2003 à 2009. Edouard Karali, dit Edika est né en 1940. On pourrait croire qu’à plus de 80 ans, il a l’âge de la maturité. Eh bien non, c’est tout le contraire. Il nous régale de son humour potache et immature ! Il est rare de trouver dans cette anthologie une blague sans une nana avec d’énormes nibards à l’air. Bronsky, sa famille et Clark Gaybeul (le chat en slip) sont désormais des personnages réguliers dans ses histoires. Edika, pilier du magazine Fluide Glacial est devenu une référence de l’humour surréaliste, comme en témoigne son fameux blougou à sens giratoire inversé. C’est toujours du premier degré décalé : inutile de se triturer l’esprit pour se fendre la poire. Les blagues sont rarement raffinées, souvent sans chute, mais Edika ne manque pas d’imagination pour ridiculiser ses personnages, les mettre dans des situations invraisemblables. A la différence des 4 premiers volumes, la majorité des blagues de ce 5ème recueil sont colorisées. Graphiquement le style Edika est facilement reconnaissable avec ses cases envahies par des phylactères, des personnages à la pilosité généreuse et au tarin énorme. Une anthologie jouissive à picorer joyeusement pour se marrer bêtement.