L'histoire :
Un zombie tout vert sort de terre. Incroyable, se dit-il, il revit ! Seul petit hic dans cette résurrection : argh, il n’a plus de bite ! Le zombie de la tombe voisine lui explique : c’est les taupes, ces salopes, qui les bouffent. Lui, par précaution, il a donc rangé sa bite dans un pot (et à l’intérieur, ça refoule sévère, même). Le truc un peu couillon, c’est qu’une bite détachée d’un corps, ça ne sert plus à grand-chose. Le zombie propriétaire de la bite démontre donc le contraire en l’utilisant pour biffler et assommer une passante, afin d’en bouffer ensuite la cervelle. Bizarre : dans le souvenir du zombie vert, on faisait d’autres trucs avec la bite…
Dans la forêt, un cavalier rattrape une cavalière. Or le cheval de derrière – prénommé Philibert – se met à prendre en sailli la jument de devant – baptisée Princesse éclatante. Légèrement confus, le cavalier explique que c’est la nature, qu’il lui est difficile d’empêcher cet aléa. Or la cavalière s’insurge : Philibert est en train de sodomiser Princesse éclatante : c’est pas la nature, ça ! Le cavalier tente donc de bouger son cheval pour le remettre au bon endroit. Oups, il rate sa manœuvre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
César et Capucine, Cap’tain Biceps, La jeunesse de Mickey, Alice au pays des singes, Sansom et Néon… Tout cela est très mignon, drolatique, et gentil, et tout et tout. Mais Tebo, le génial et expressif auteur de toutes ces séries, a aussi un gros besoin… d’expurger. Or, tout comme Franquin dessinait des Idées noires, cruelles et pessimistes sur la condition humaine, en marge de son Gaston Lagaffe, Tebo a un penchant scato et gore redoutable. Il l’avait déjà montré en illustrant les très pédagogiques In caca Veritas, In pipi veritas et Je pète donc je suis. Avec Les fables avec du poil, il enfonce le clou (dans la couille gauche). Et il ravira les amateurs d’humour bête et méchant, crétin, trash, gore et pipi-caca jusqu’au fond du rectum (surtout quand il est retourné à l’extérieur comme une chaussette). Ici, à l’aide de son dessin ultra caricatural, coloré et débridé, il s’emploie à déployer sans scrupule ses idées transgressives, vachardes, politiquement incorrectes (ou impoliquement correctes), systématiquement sous la ceinture et génialement idiotes. Souvent, le gag consiste même à aller le plus loin possible dans l’idée dégueu de départ. Au passage, il pastiche et écorne (atomise, même) des mythes de la culture pop : Star Wars, Astérix, Tintin, Lucky Luke et Conan le barbare. Bref, si vous êtes fans de Vuillemin, Edika, ou Liberatore, si vous ne craignez pas de vous confronter aux glaires de cervelles, au caca dans la bouche et aux bifles cosmiques, vous allez vous poiler !
