L'histoire :
2022. Le futur. Un homme court dans les rues de New York. Un homme traqué, aux abois... Roger R, la trentaine bedonnante, à moitié chauve, les dents jaunies par l’excès de tabac et le nez rougi par l’excès d’apéritifs, fait facilement 20 ans de plus que son âge réel. Des hommes sont à sa poursuite, bien plus nombreux que lui. Il doit leur échapper s’il veut vivre et témoigner, dire au monde entier ce qu’il a vu. En effet, Roger R a vu des hommes séduisants coucher avec des femmes désirables et des femmes désirables coucher avec des hommes séduisants. C’est alors qu’il a compris l’ahurissant manège dans lequel le monde était tombé de par la bêtise des hommes. Peu à peu, la société s’était engluée dans une effroyable logique où les laids étaient hypocritement laissés de côté et tenus ignorant, le tout couvert par le Gouvernement en place de façon occulte. Et si les laids étaient prévenus de leur sort par une malencontreuse fuite, ce serait la révolution, les meurtres, les tueries, les massacres, la guerre civile... Et ça, le Technoprésidor suprême voulait l’en empêcher à tout prix. Même au prix de la vie de Roger ! Enfin, c’est la toute nouvelle histoire de Louis qui commence sur les chapeaux de roues. Mais Georges n’est pas convaincu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec cette seconde mouture de l’intégrale consacrée à Georges et Louis, on s’attarde sur les albums La Fin du Monde (1997), La Reine des Mouches (2001) et La Planète des Moules (2004) qui ont marqué le retour du duo dans des aventures totalement barrées. Ainsi, entre de nombreux voyages dans le temps et dans des univers parallèles où se croiseront le Commandant Tibor Olsen, la Reine des Mouches, le Commandeur des Moules et bien d’autres personnages, Daniel Goossens s’en donne à cœur joie dans un humour fantasque que n’aurait pas renié son compère Edika ni même les Monty Python ! Parsemées de subtiles références cinématographiques, littéraires ou musicales, les histoires partent dans tous les sens, avec une rare cohérence dans leur déroulé. On sent que l’auteur foisonne d’idées tout en canalisant cette débauche artistique. Voilà un sacré numéro d’équilibriste ! Au final, ce second tome de Georges et Louis permet de (re)découvrir cette œuvre charnière de la carrière de Goossens et attirera sans doute de nouveaux lecteurs friands de nonsense et d’humour complètement déjanté. Encore merci, Monsieur Goossens !