L'histoire :
Hollywood, fin des années 1940. Le phare du 7ème art est en pleine effervescence. Les salles obscures ne désemplissent pas, les tournages s’enchaînent à un rythme effréné, les studios n’ont jamais brassé autant d’argent. C’est l’époque des Gary Cooper, Elizabeth Taylor, Cary Grant, Montgomery Clift, John Wayne, Humphrey Bogart, Ava Gardner, Ginger Rogers, Robert Mitchum... Mais derrière les stars du grand écran, derrière le glamour, les paillettes, les projecteurs et les photographes, se cachent des milliers de petites mains. Elles auront éventuellement droit à leur nom à la fin d’un générique mais, pour la plupart, ne font que vivre le rêve américain ultime par procuration. Quand leur existence ne s’achève pas de manière tragique en voulant toucher les étoiles d’un peu trop près. « H » comme Hayworth, « O » comme Oscar, « L » comme Loreen, « L » comme Liberty, « Y » comme Yoko, « W » comme Woody, « O » comme Orson, « O » comme Olivia, « D » comme Doug. Neuf personnages et autant d’histoires. Neuf destins singuliers qui agissent comme des révélateurs de la face cachée de l’industrie cinématographique américaine. De l’actrice prête à tout pour réussir, à la couturière sans papiers, du réfugié juif allemand devenu marchand de hot-dogs aux chasseuses d’autographes, en passant par le scénariste à la chaîne : bienvenue dans l’envers du décors d’Hollywood au tournant des années 1950…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hollywood, la machine à rêves du cinéma mondial est une véritable arme de propagande de l’american way of life et la promesse d’une vie faite de strass et de paillettes. Ainsi, chaque année, des milliers de jeunes acteurs et actrices tentent leur chance dans les studios de Los Angeles, sans compter les scénaristes, les assistants réalisateurs, les animateurs, les techniciens, et toutes les petites mains et travailleurs de l'ombre qui rêvent de faire carrière dans le septième art. Personne ne compte ses heures, car le succès se trouve, dit-on, au bout du chemin. C’est dans cette optique que le scénariste Zidrou et le dessinateur Éric Maltaite mettent en avant 9 histoires courtes sur des personnages de l’ombre des studios, afin de rendre compte de la difficulté de travailler dans l’industrie du cinéma. À la fois caustiques et dramatiques, ces 9 destins croisés mais indépendants témoignent de la brutale réalité d’Hollywood. En ce qui concerne la partie graphique, Maltaite réalise des dessins dans la droite lignée des standards de la BD franco-belge, avec pas mal de détails en arrière-plan et pas mal d’énergie. Au final, cette bande dessinée corrosive à la sauce aigre-douce dépeint l’envers du décor de la machine à rêves américaine qui prend souvent la forme d’une immense machine à broyer…