L'histoire :
Hollywood, les années 1950. L’usine à rêves américain fonctionne à plein régime. On est en plein dans l’âge d’or du cinéma de l’Oncle Sam. Les salles obscures ne désemplissent pas et les tournages s’enchaînent à un rythme effréné : les studios brassent énormément d’argent. La brillance des paillettes et des projecteurs attire donc des milliers de petites mains à Hollywood et les comédiens en devenir se voient déjà en haut de l’affiche aux côtés des stars du moment comme Cary Grant, John Wayne, Elizabeth Taylor et bien d’autres. Ainsi, quand un illustre inconnu débarque à Hollywood de son Texas natal, il a de nombreux rêves en tête, dont celui de devenir un acteur. Un acteur célèbre, bien évidemment. Il faut dire qu’il est plutôt bien fichu, avec une gueule d’ange et rebelle à la fois, des yeux bruns, un sourire carnassier et deux solides guiboles. C’est bien simple : on le confond souvent avec Robert Mitchum, excusez du peu ! Mais le problème c’est que le rôle de Robert Mitchum est déjà pris... par Robert Charles Durman Mitchum, himself. Du coup, le jeune texan devient un gigolo jusqu’à devenir amoureux d’une jolie fille. Malheureusement on ne fait pas le poids devant un vrai acteur quand on veut garder une jolie fille pour soi... Bienvenue à Los Angeles, la ville où tout le monde fait son cinéma. On dit que la Cité des Anges est faite pour se brûler les ailes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En juillet 2023, on fêtera les 100 ans d’Hollywood. Construites en 1923, les lettres d’« Hollywoodland » étaient à l’origine destinées à commercialiser un projet immobilier… avorté. Laissés à l’abandon pendant des années, elles sont restaurées en 1949. Les neuf lettres du mot « Hollywood » deviennent alors le symbole de l’industrie du rêve à travers le monde. Il n’en fallait pas moins pour que le duo Zidrou et Eric Maltaite continue de montrer ce qui se passe de l’autre côté de la barrière. Pour ce faire, le tandem raconte huit histoires différentes avec, en toile de fond, les lieux emblématiques de la Cité des Anges des années 50. Chaque histoire décrit ainsi, avec un ton différent le temps d’une parenthèse, un moment fugace de la vie des personnages attirés par les feux de la rampe, le tout avec un humour corrosif et pas mal de finesse. Maltaite signe des dessins plutôt bons, avec une patine volontairement vintage typée années 1980 et bourrée de petits détails. Le traits est énergiques et donne pas mal de relief aux histoires de Zidrou. Voilà un tandem qui fonctionne à merveille ! Ce second tome d’Hollywoodland est sensiblement construit de la même manière que le volume précédent et permet de prendre conscience (sous couvert d’humour) que la vie dans l’ombre d’Hollywood, loin du strass et des paillettes, n’est pas si rose que ça.
