L'histoire :
Un soir, dans un bureau mal éclairé au dernier étage d'un immeuble bruxellois, s'ourdit un complot machiavélique. Le mystérieux agent L-07 fait son rapport auprès d'un grand patron, qui décide de passer au plan d'action n°42. Le lendemain, à la rédaction du Journal de Spirou, Lagaffe organise une journée frites. Hélas, le papier qui sert à les emballer n'est autre que les contrats que Demaesmecker n'arrive jamais à faire signer. Fantasio enrage et fiche Lagaffe à la porte pour le restant de la journée. Placide, Lagaffe s'en va donc en ville et pénètre dans les WC publics d'un centre commercial. Il en ressort costumé comme un tueur à gage et sonne à l'interphone d'une ruelle malfamée. C'est une entrée secrète vers le bureau de son vrai boss, monsieur Dargaud, qui utilise les subtiles tactiques de cet excellent agent spécial pour ruiner son concurrent, Spirou. Dargaud lui propose de passer à la vitesse supérieure en utilisant un instrument de musique révolutionnaire, le G-PHX-68 (le gaffophone). Les ondes vibratoires de cet instrument sont en effet capables d'exploser littéralement une souris de laboratoire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme l'indique la couverture, cette seconde salve d'historiettes parodiques sur le monde de la BD cible cette fois de drôlissîme manière Gaston Lagaffe (en réalité agent secret), Superdupont (trop subtil pour être commercial ), Rahan (dont les aventures sont trop invraisemblables), Tintin et Corto Maltese (coach pour capitaines de la marine, Corto apprend à Haddock à adopter des postures ténébreuses). Mais aussi le turbulent Chat du rabbin, celui philosophe de Geluck, pénible à cause de sa surdose de calembours, le héros de Quartier lointain, les Schtroumpfs de Peyo qui se retrouvent infestés par des Aliens, l'Horus de la Foire aux immortels (Bilal) qui cherche un job à la mesure de ses compétences, Adèle Blanc-Sec qui se confronte à des mystères venus d'autres séries, sans oublier des incartades vers les feuilletons du petit écran, le pas croyable Hulk et Amour, Gloire et Beauté. Bref, Romain Dutreix s'éclate comme un foufou à détourner et cross-overiser les célèbres héros de BD, ou de la culture mainstream, pour nous les amener dans de jouissives situations à contre-emploi. On se régale, on se bidonne, et on a le sentiment que l'auteur en a encore sous le pied pour de nombreux futurs recueils...
