L'histoire :
Le quotidien de cette ménagère de plus ou moins 50 ans, et de son chien Klébar, est organisé et dépendant du poste de télévision et des émissions qui en sortent. Par exemple, pour faire comprendre à sa maîtresse le programme souhaité, Klébar lui apporte des racines d’arbres et les ailes d’un pigeon mort (…des racines et des ailes). Ou encore, impossible de partir en vacances si c’est pour être privé de télé. Et ce Noël passé en compagnie de Michel Drucker, quel plaisir intense ! De même, le décompte du réveillon du nouvel an en direct… quel suspens ! D’ailleurs, une chatière spéciale est installée pour que le chien Klébar puisse entrer et sortir sans la déranger pendant qu’elle regarde le petit écran. A un autre moment, la maîtresse et sa grosse moule de chienchien se mettent de connivence pour décrocher les antennes des voisins et faire payer l’accès au salon pour le match de foot…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Trois personnages animent invariablement les situations de ce (premier ?) recueil. Il y a certes, comme l’indique le titre, Klébar le chien, mais aussi sa maîtresse, une mémère grégaire sans nom, et surtout… le poste de télé. Car ces gags d’une demi-page, ou (plus rarement) d’une page entière, ont été publiées au fil des semaines au sein du magazine TV grandes chaines. Vous savez, à la fin des journaux télé, il y a presque toujours une rubrique « loisirs » avec l’inévitable petit strip aux côtés de l’horoscope et des mots croisés… Mo/CDM (c’est le nom de l’auteur) a logiquement et astucieusement adapté son concept humoristique au propos du support. La finalité des historiettes est certes souvent la même : la téloche est pire qu’une drogue pour la mémère et son chienchien. Le ressort comique est néanmoins varié et efficace : Mo/CDM possède un véritable sens du gag et de la tronche débile qui tue. Après les Blattes, Cosmik Rodger et Forbidden zone, le dessinateur fou ajoute donc une nouvelle série à sa bibliographie démentiellement croissante. Un seul bémol : ici réunis en recueil, ces sketches épousant le schéma récurrent de l’addiction TV, finissent un peu par lasser.
