L'histoire :
Alésia, en 52 avant J.C. Vercingétorix jette une brouette et des outils aux pieds du grand César. Les romains construisent de belles ruines, mais les barbares envahissent la Gaule et construisent de beaux bâtiments bien finis. Il faut tout recommencer. La Gaule a failli passer au dieu unique, mais Jésus ne vend pas bien les compétences de son papa et les druides le chassent… Clovis ne peut pas se venger d’Amnésies, qui a brisé le vase de Soissons, car le guerrier souffre d’amnésie. Il ne peut pas s’en « souvenir »… Le maire du palais, Pépin le Gros, qui ressemble étrangement à Jim Phelps, lance l’opération « bricolage impossible » et choisit son fils Charles Martel pour protéger le silo de Poitiers… On apprend que Charlemagne ne savait pas dessiner un mouton et que sur l’autoroute des vacances, Rolland n’aurait pas dû s’arrêter sur l’aire de Roncevaux pour pisser.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Maître de l’absurde, caricaturiste hors pair, Hugot sévit maintenant sur les planches depuis plus de 40 ans, et la sève créatrice est toujours là, malgré les 70 piges du gonze. Devenu vénérable ce printemps, il était temps que le dessinateur, pilier de Fluide Glacial, collaborateur à Libération ou l’Equipe, se mesure à son homonyme géant, Hugo. La légende des 20 siècles est bien entendu un hommage, pas vraiment discret, à La légende des siècles, recueil de poèmes épiques du grand Victor, destiné à retracer l’histoire de l’humanité. Rien que ça. Modeste, Hugot s’attaque à l’histoire de France, et joue de sa culture pour mélanger les styles et les références. On croise les personnages de Mission Impossible, donc, mais aussi Jeanne sur le bûcher, habillée comme Tintin sur le bûcher dans Le Temple du Soleil, l’historien Alain Decaux en running-gag, Calvin et Luther en Schtroumpfs et un (très) grand nombre de jeux de mots et calembours en tout genre. Last but not least, Hugot, on le sait depuis toujours (L’Enfant Zoovage, Pépé Malin, etc.) aime dessiner les femmes, girondes, accortes et de préférence dénudées, ce qui ne gâte rien. D’autant que son trait est toujours vif et agréable, et sa narration très enlevée. On ne s’ennuie jamais, et on rit.