L'histoire :
René Fonck : Nous sommes le 16 août 1916, René Fonck, jeune aviateur, vient de réussir l’exploit de capturer un appareil ennemi en plein vol, avec un avion désarmé. Pour ceux qui ne veulent pas descendre par eux-mêmes, Fonck a une technique bien à lui pour les chasser : il tire uniquement quand il est à côté de l’ennemi, et depuis un angle impossible. Fonck étant un tireur d’élite, il utilise très peu de munitions. Il enchaîne les victoires et devient une véritable vedette partout où il passe. Mais pour lui, ce n’est pas assez. Pour être un As, il faut 5 victoires officielles, ce qui demande logiquement, au mieux, des semaines... Fonck réalisera l’exploit d’en abattre 6 la même journée ! Il faut d’ailleurs savoir qu’en ce temps-là, en France, la comptabilisation des victoires était la plus stricte de toutes les armées du monde. Pour être homologuée, l’avion ennemi devait tomber dans les lignes françaises. Sinon, il faut trois témoins sans rapport avec le pilote pour valider son récit. Véritable héros national, Fonck tombera pourtant dans l’oubli, compte-tenu qu'il sera resté fidèle à Pétain durant la seconde guerre mondiale...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Fluide Glacial rendent hommage à leur manière à des héros de guerre. Dans les 8 récits proposés, les auteurs mettent en avant des groupes d’hommes, comme les fusiliers marins qui se sont courageusement battus à Dixmude, en Belgique ; ou encore ces 9 soldats français qui ont retenu près de 1500 italiens à Menton. Des exploits individuels comme ceux de René Fonck, Jack Churchill, Albert Roche ou encore de la pilote russe Anna Iegorova, seule femme mise en avant dans cet ouvrage, sont également relatés. Plus surprenant, on découvrira le projet fou d’un américain qui consistait à utiliser des chauves-souris équipées de bombes au napalm, pour aller incendier les lignes ennemies. Ces portraits et récits historiques pointent l’audace, la bravoure, l’ingéniosité, les capacités d’adaptation de ces hommes et femmes, qui font parfois basculer des batailles qui n’étaient pas gagnées d’avance. La tonalité de ces récits est évidemment marquée par l’humour caractéristique de l’esprit Fluide, tout en préservant un fond d’informations sérieuses et instructives. Les personnages sont souvent caricaturés, sans pour autant que les propos soient irrespectueux. Le décalage entre la gravité des sujets et leur narration est amusant. Pour conclure chaque chapitre, une fiche synthétique vient apporter quelques informations complémentaires. En abordant ainsi le souvenir de ces héros, l’Histoire apparaît tout de suite moins rébarbative.
