L'histoire :
Basse/contrebasse, batterie, guitare/mandoline/chant, trois gaillards forment un groupe de folk plus ou moins pro. Comme tous les zikos, ces zikos sont très passionnés. Passionnés au point d’être un tatillon intolérants pour tout ce qui s’éloigne de prés ou de loin de leur style de prédilection. Que ce soit pour tenter de convertir les musiciens de rue bruyants (orgue de barbarie ou flute de pan au magnétophone) ou d’imaginer un monde merveilleux où les folkeux seraient au pouvoir, où les rockers et les jazzeux seraient sévèrement rééduqués et les rappeurs déclarés hors-la-loi. Bref, les Brigands du Vistre connaissent leur partition par cœur. De situations en situations, ces musiciens nous font savourer leur vie sympathique, parfois difficile, au travers de week-ends d’enregistrement, de voyages de découvertes sonores, de tracs d’avant concert, de conceptions de pochettes géniales de disque ou de recherches de salles de concerts…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a des auteurs comme ça qui ne font pas « que » de la BD. Des espèces de touche-à-tout, multi-talents qui s’éclatent à droite, à gauche et au milieu. Jean-Michel Thiriet fait partis de ces gens qui font à la fois du dessin, de la scénarisation, de l’écriture de sketches drôles, et… de la musique. Il paraît qu’il ne sait même plus de combien d’instruments il sait jouer. Au travers de cet album Thiriet nous fait partager sa vraie vie au sein de son vrai groupe de folk, Les Brigands du Vistre, qui existe vraiment. De ces pages à la frontière du réel, se dégage un humour introspectif très affûté. Tantôt enjôleurs, tantôt moqueurs, tantôt nombrilistes, les gags s’enchaînent sans vergogne avec une fraîcheur authentique : ça sent le vécu ! Moins travaillé que le scénario, le graphisme est pourtant sobre et vivant et Thiriet dévoile une fois de plus son tour de main très personnel au crayon. Ces Brigands du Vistre jouent essentiellement du Folk, mais ils séduiront indéniablement tous les musiciens ou amateurs de musique de tous bords.
