L'histoire :
Huguette, Lucette et Paulette sont trois mémés veuves et urbaines, qui n’ont plus guère de famille… et qui combattent leur solitude en passant du bon temps ensemble. Depuis leur place préférée sur le banc public, elles déblatèrent sur les quidams qui passent. A la brasserie, elles s’adonnent à l’exercice de la brève de comptoir. Et en général, leurs cibles préférées sont les autres petits vieux, la folle jeunesse actuelle, le peu de temps qu’il leur reste à vivre, leur approche philosophique de la mort, les séries télé, leurs inévitables et récurrents problèmes de santé… et malgré la respectabilité généralement due aux gens de leur âge, elles sont souvent l’esprit sous la ceinture. En effet, elles causent quand même très souvent sexe, avec un petit penchant scatophile dénué de scrupule. Et elles le font en parlant fort, car elles sont un peu sourdes. Dans l’intimité, leur ultime compagnon du quotidien est leur cabas à roulette, qui tient lieu et place d’animal de compagnie et qu’elles cajolent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les gags en une planche de #lesmémés sont prépubliés chaque mois au compte-goutte dans Fluide Glacial. Le bon plaisir qui reste à ce trio infernal de veuves obsédées sexuelles et sans scrupule, se pratique en critiquant, moquant, houspillant le genre humain dans ce qu’il a de coincé dans ses conventions sociales improductives. Néanmoins, Huguette, Lucette et Paulette ne sont pas aussi méchantes que Tatie Danièle. Elles se rapprocheraient plus, dans le ton, de ce que proposaient Les Vamps, le duo de cabaret comique qui a surtout sévi dans les années 90. Leur auteur, Sylvain Frécon, s’amuse cela dit plus souvent à les faire dériver du côté des blagues scato, que des sujets de société. Ou alors elles prennent avec détachement et philosophie leur rapprochement imminent avec la grande faucheuse (qui porte des claquettes-chaussette, c’est dire si elle est ridicule). Leur traits physiques caricaturaux et jetés, se rapproche logiquement de leurs profils psychologiques : (l’unique) dent dure et sans aucun filtre. Ce second recueil de strips se situe dans la stricte même veine que le premier, réédité pour l’occasion à un grand format cartonné
