L'histoire :
Pour JC, l'histoire commence le jour où il rachète un lot de 33 tours à un gars du lycée qui est en train de virer Punk. Un gars qui est d'ailleurs mort quelques années plus tard d'une overdose... Mais ça c'est une autre histoire. Donc, le truc pour JC, c'est que parmi ces albums, se trouve une édition anglaise de Sgt Pepper. Et là, surprise totale, un lockgroove à la fin de l'album. Un truc fascinant, qu'il écoute en boucle, des heures entières. Une boucle hypnotique de 1,8 secondes, qui lui fait écouter l'album différemment. Le mix se fait dans sa tête... Une 5ème dimension du disque. Et en plus, il existe différents types de lockgroove ! Même les groupes s'amusent à les faire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'auteur JC Menu, même s'il n'aimerait probablement pas qu'on le lui dise, c'est un peu une institution dans l'institution. Fer de lance de l'underground et en même temps bourlingueur de la BD. Thésard et indépendant. Auteur et mélomane, il se met en scène. Lockgroove comics est un putain de bel hommage aux disques sur lesquels il a tripé et aux groupes qu'il a vus en concert. Le Lockgroove dont il parle, d'abord, c'est quoi ? Les sons cachés qu'on peut trouver à la fin d'un disque, ils sont dans un lokgroove. « Lock » pour fermer, car sans ce sillon, le diamant irait brouter le centre imprimé du vinyle, ce qui serait fâcheux pour le son et pour le matos. Habituellement, ce sillon est silencieux. Mais voyez-vous, en mettant du son, du « groove », il devient comme un espace unique qui contient de brefs mais réels petits trésors. On peut faire confiance à l'auteur quand il affirme que ce sont les Beatles qui ont les premiers mis en œuvre le lockgroove. Alors voilà, c'est ça le trip. Des disques, des mecs qui les écoutent. Des concerts, de la bière. Et même des souvenirs d'enfance à base de 45 tours de musique tahitienne ! En plus, avec JC, on se paye une sacrée tranche de Rock, avec des groupes cultes. Dans le désordre et pour vous donner un ordre d'idée (non exhaustif) : les Beatles, Pink Floyd, Neil Young, les Sex Pistols ou encore The Who côtoient Keith Moon, The Jesus Lizard, Chokebore, les Satellites et Père Ubu... En fait, JC Menu nous fait bien marrer, entre deux écoutes passionnées, une cuite et/ou un concert (l'un pouvant aller avec l'autre). On finit l'album en se disant, merde JC, tu pourrais pas inventer une Lockpage ? Je sais pas moi, un petit bout de BD planqué, qui vient après la fin ?...