L'histoire :
C’était un soir sympa. J’avais quitté le bureau pour passer une soirée sympa au restaurant avec Nénette. Tout commence bien, genre St Valentin aux chandelles mais avec la chianlie de la foule en moins. Nénette : « Si tu me trompais, est ce que tu me le dirais ? ». J’hésite « Euh… » Habitué aux pièges subtils de ces dames, j’essaye de déterminer les causes d’une telle question, tout en évaluant les conséquences des réponses qui me viennent à l’esprit. Rapide comme l’éclair (faut pas trop attendre quand même, c’est plutôt risqué…) je tente un « …oui, bien sûr ! ». Anticipation, déduction, réaction, la réponse se fait peu attendre. Perdu. La logique féminine, maîtrisée la plupart du temps, part en vrille. Je suis maintenant un salaud, car cela signifie que je suis capable de la tromper. Essayant de rattraper le coup pendant qu’il est encore temps, je tente la réponse du gars franc qui ne pense pas à la tromper, mais qui veut bien se mettre dans la peau du trompeur, pour tenter de répondre le plus sincèrement possible à sa question. Re-déduction, re-réaction, re-perdu… la soirée s’annonce longue !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous en avez ras le bol des discours stériles de votre femme, belle-mère ou autre voisine. Vous avez tant souffert de ces dialogues de sourds qui se terminent en pugila organisé par votre interlocuteur. Pour l’instant vous arrivez encore à garder votre calme vous consolant, vous disant qu’il faut bien des gens moins cons que les autres pour… supporter la connerie humaine. Malaise Vagal est pour vous, à votre disposition pour recréer dans l’intimité cette ambiance irritante qui vous accompagne quotidiennement. Projection instantanée et énervement retrouvé garanti. Il sera alors temps de passer vos nerfs sur cet album. Il sera désormais votre meilleur ami, impassible, supportant stoïquement injures et colères meurtrières, libérant les pulsions accumulées depuis si longtemps. Malaise Vagal recueille au travers d’une série de sketches bien pensés ces étranges discussions qui tournent en rond. Les dialogues de Gilles Dal, criants de vérité, convainquent et séduisent immédiatement le lecteur qui n’a plus qu’à se laisser guider nerveusement par les dessins spontannés d’un Frédéric Janin en forme. Bravo !