L'histoire :
Nom : Bondage. Prénom : Melody. Grade : Major. Employeur : Services secrets de sa Majesté la Reine d’Angleterre. Département : SAS (Speed Agression Surprise). Spécialité : étonnantes facultés à se libérer de toute entrave (liens, chaînes, baillons…) Principaux atouts : silhouette élégante, force de séduction maximum, fairplay british. Idéologie : particulièrement attachée… à la libération de la femme ! Exemples de missions honorées : Melody Bondage a confondu un ministre du gouvernement, menant double vie pour se transformer, une fois la nuit tombée, en un ersatz du terrible Jack l’éventreur. Elle a également déjoué une conspiration consistant à enlever les enfants dans les restaurants Mc Ronalds pour les transformer en clowns Mc Ronalds et ouvrir toujours plus de restaurants…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En dépit de son titre provocateur, cette nouvelle série reste très éloignée de la grivoiserie facile. Ce « bondage » là n’est absolument pas équivoque et les missions de Melody restent toujours de bon ton. Au scénario, Jake Raynal livre une version féminine et kitch du mythe de James Bond : sens de l’honneur exacerbé, flegme britannique maximum, faculté improbable à remplir ses missions. A ce concept archi-connu, il faut reconnaître à Melody une certaine propension à se retrouver souvent attachée et une aisance particulière à se libérer. L’humour reste toutefois très inégal, se bornant souvent à mettre en scène, de manière absurde, une vague idée centrale. Mais le réalisme n’est clairement pas la prétention de cette BD à la tonalité parodique et décalée. Côté design, les atmosphères sont souvent léchées, avec des plans figés, un trait stylisé, des angles de vue insolites... La ligne graphique et la palette de couleurs de Claire Bouilhac rendent parfaitement l’ambiance début seventies.