L'histoire :
A New-York, en 1979, Jonathan Parker travaille au sein de la rédaction du journal Star New Fashion, où il exerce la profession de photographe. Cet étudiant en stylisme a le pouvoir de tisser lui-même n'importe quelle matière. Son but est de répandre la mode du « bon goût » dans la ville. Il se fait donc passer pour un ignare le jour et pour le tisseur la nuit. Les détectives Cassaro et Konaski opèrent pour le compte du service des affaires capillaires. En effet, dernièrement, un coiffeur réaliserait de véritables outrages, en proposant à ses clients une coupe très courte : la boule à zéro. Doug, quant à lui, est mannequin pour catalogues vestimentaires. Or sa carrière est plus proche de la fin que du début. Poser à côté de nouveaux-venus aux allures d'amateurs, cela le navre au plus haut point. De son côté, Warren a du mal à gérer les affaires conjugales, ces derniers temps. Tout ce petit monde parviendra t-il à survivre aux changements de mode qui s'annoncent ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pochep est un auteur à l'humour bien particulier. Depuis quelques temps, il parodie sans vergogne tout ce qui l'inspire. Cette fois, il revisite l'univers de la mode. A travers ce one-shot pourvu d'une couverture aussi soyeuse qu'une moquette murale millésimée, on suit le parcours de plusieurs personnages dotés de rôles composites. L'un est mannequin, deux autres sont enquêteurs dans la brigade capillaire... Le plus surprenant de tous est sans doute le dénommé Jonathan Parker. Car les super héros ont déjà subi la relecture décalée de l'auteur, avec La battemobile et autres aventures de Batteman. Pochep en remet donc une couche avec ce personnage ersatz de Peter Parker, alias Spider-Man. La différence est que ses pouvoirs lui permettent d'inventer n'importe quel tissu (c'est un tisseur, quoi !). Sur le plan de l'imagination, Pochep fait donc fort. Sur le plan de l'humour, cela fonctionne plutôt bien. On retrouve ce ton très particulier, composé de non-sens et de vannes. Le trait de Pochep est certes particulier et il en rebutera certains. On perçoit cependant des efforts, notamment au niveau des nombreux motifs vintage. Encore un joyeux délire avec ce New-York 1979 !