L'histoire :
Le jour où les dinosaures causèrent leur propre extinction : Au début, il n’y avait rien. Puis sont apparus les premiers organismes unicellulaires, puis les invertébrés, puis les vertébrés marins aussi appelés poissons. Des jambes ont poussé à ces poissons, qui se sont mis à courir hors de l’eau des mara-thons. Ils sont devenus des lézards, qui ont beaucoup grandi parce qu’ils buvaient beaucoup de soupe. Ils sont devenus des dinosaures. Ces dinosaures s’épanouirent tous ensemble dans une relative bonne entente – ils se bouffaient les uns les autres, quoi. Certains d’entre eux inventèrent les mathématiques ou les jeux rigolos. Comme par exemple se balancer des gros cailloux à la figure. Un jour, l’un des ptérodactyles (un dinosaure avec des ailes) proposa à un copain d’aller faire un tour sur la lune. Ce qu’ils firent. Mais sur la lune, il n’y avait pas grand-chose, voire même rien. Alors, déçus, ils reprirent leur occupation favorite : se lancer des pierres sur la tronche. Malheureusement, l’un d’eux en a lancé une un peu trop grosse sans vraiment viser et le gros caillou est allé directement percuter la Terre, causant un cataclysme démentiel. Oups, la boulette.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce petit ouvrage à couverture souple, Aristide Renault s’amuse à réécrire l’Histoire ou les grands mythes en tournant tout en dérision, avec une imagination débordante pour que ça parte en vrille, loin, très loin, pourvu que ça soit au service de jeux de mots rigolos ou de situations totalement loufoques. Ainsi à l’extinction des dinosaures (voir résumé), se succèdent : les origines sur le mythe de Pinocchio, les success story de Tom Cruise, de Walt Disney, de Taylor Spouift, la vérité sur l’immortalité de la reine d’Angleterre, sur la pierre philosophale, un hommage à Marie Curry (oui, avec deux r), la déconstruction du mythe du Père Noël, les découvertes de Darwin, les lapins narcotrafiquants, la malédiction de la mamie (momie), l’histoire des Bitles (Beatles) et la vérité vraie sur les premiers hommes sur la lune, Nil Armstring, Buzz Aldring et Michel Colline. C’est régulièrement tellement absurde (Elibazette II est un robot ; les Bitels sont des zombies…) que c’est à consommer avec parcimonie, pour éviter la surdose. Mais l’engrenage de loufoqueries est souvent bien trouvé et surprenant (Marie Curry invente des recettes de cuisine à base de radis-hommes). Le dessin stylisé est tout simple et basique, mais ce registre graphique convient fort bien à l’exercice.