L'histoire :
C’est l’heure du pique-nique or il pleut. Plutôt que de se tremper les miches dehors, Robert et Raymonde Bidochon vont profiter de leur moment de sustentation pour visiter un musée d’art pictural. Ils hésitent à s’installer devant un Corot, puis devant une Cène… et finalement ils font le tour de moult toiles de toutes époques, en mâchant leurs sandwichs et en faisant des commentaires primaires et matérialistes. Ils interprètent ainsi un Gauguin (Nave nave mahana), un Flandrin (madame Eugène Oudiné), un Bouquet de Seignemartin, un Sogliani (La Vierge à l’enfant avec saint Jean-Baptiste), La confidence de Wifredo Lam, un Saint Jérôme de l’école flamande du XVIIème siècle, un Charing Cross Bridge de Claude Monet, le Coucher à l’italienne de Van Loo, un Rubens (Abraham et Melchisédech), Marie Coca et sa fille de Suzanne Valadon, Travaux de terrassement à Caen de Stanislas Lépine, Portrait d’un chanoine de Rouen par Jouvenet, judith et Holopherne de Véronèse, Vénus et Adonis de Van Haarlem, Le Sâr Joséphin Péladan d’Alexandre Séon, le Canapé d’Antoni Tàpies, le Portrait de Marie-Thérèse Raulet de Kess Van Dongen, un Paysage d’Ecosse de Doré, un portrait anonyme de Guillaume de Montmorency et Marie-Madeleine pénitente par Johan Moreelse.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un premier opus avait vu le jour il y a un pile un an… et (a priori) son succès a valu que l’éditeur en fasse un deuxième. Selon une mécanique de présentation réitérée, Un 2ème jour au musée propose de mettre face à face quelques-unes des œuvres d’art des musées des Beaux Arts de Caen et de Lyon (pleines pages, en couleurs, à gauche), et les réflexions primaires et matérialistes d’un des plus célèbres couple de la BD : les Bidochon (pleines pages, en noir & blanc, à droite). Ainsi, ce fripon de Robert reluque-t-il avec concupiscence les fesses de cette dame qui se couche à l’italienne… et le traitement impressionniste utilisé par Claude Monet pour peindre le pont londonien de Charing Cross permet à Raymonde de stigmatiser le brouillard. Mais cet ouvrage au format carré va au-delà de la simple poilade : pour chaque œuvre, les conservateurs desdits musées offrent une courte analyse sur deux pages, plus didactique que caustique, décryptant le concept, quelques anecdotes et autres œuvres proches. En bref, voilà un nouveau prétexte finaud pour se culturer tout en s’amusant…