L'histoire :
Une semaine sur deux, la petite Maé, 7 ans, vit avec son papa, Pacco, auteur de BD et geek un peu dilettante. Maé a son petit caractère : le soir, elle refuse d’aller se coucher, et le matin, elle ne parvient pas à se réveiller. De ce fait, elle arrive systématiquement en retard à l’école. Le papa accuse donc régulièrement les foudres du directeur… Autre particularité : Maé ne lâche jamais le morceau quand elle veut quelque chose. Ainsi, elle saoule son père jusqu’à ce qu’il abonde dans son sens. De temps en temps Pacco s’étanche de sa culpabilité de piètre pédagogue auprès de ses potes, avec lesquels il pratique le surf ou… joue à Star Wars (avec des épées laser qui font super vrai !). Mais ils ne sont pas les meilleurs mentors en matière d’éducation. Pacco prend donc quelques conseils auprès de son amie et confrère de BD, Margaux, dans la même situation de mère célibataire. Là encore, entre les (bons) conseils et leur application, il y a un gap…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme on le sait depuis le premier recueil et comme le stipule le titre, le divorcé Pacco garde sa fille Maé chez lui Une semaine sur deux. Papa gentil, mais un peu geek, au tempérament de post-ado, il culpabilise sans cesse d’être un mauvais éducateur… mais il aime évidemment sa fille plus que tout. Bref, l’auteur insuffle certes beaucoup de tendresse, mais il réinvente l’eau chaude en rapportant ici un archétype un peu fade et répétitif de la famille monoparentale. Le blog originel dont sont issus ces strips a visiblement eu son petit succès… il faut donc en déduire qu’une certaine frange d’internautes aime l’eau chaude. Les saynètes durent de 1 à 6 pages, au rythme narratif de strips de longueurs élastiques, typiques du support web : les personnages palabrent dans des postures banales du quotidien, sans découpage, sans bordure de case. La plupart du temps, Pacco et ses proches sont donc mis en scène en pieds, avec un panel d’expressions faciales peu étendu. Tout aussi traditionnel de la blogosphère, le dessin semi-réaliste ultra-limpide se rehausse juste de 2-3 teintes pastel en aplats de couleurs, qui palabrent sur un fond de décors transversal et multi-dupliqué, dépourvu de couleurs… voire sans fond du tout. Cette manière de faire se retrouve aussi dans les strips auto-centrés de Margaux Motin… qui incarne ici un personnage important de la vie de Pacco.