L'histoire de la série :
De nos jours, pour d’obscures raisons politiques, la France implose en de multiples factions régionalistes. Une guerre civile éclate, mettant le pays à feu et à sang. Les auteurs de cette histoire sont eux-mêmes plongés dans l’horreur quotidienne. Obligés d’affronter 1000 questions de survie, ils prennent conscience qu’ils ne se connaissaient peut-être pas si bien que ça…
L'histoire :
Jean-David, Sylvain, Frédérique et Kioshi sont plongés dans le traumatisme d’une guerre civile. Alors qu’ils tentent de rejoindre l’aéroport pour renvoyer Kioshi dans son pays, ils essuient une violente altercation. Durant celle-ci, le sergent-chef Léonard que Jean-David a connu pendant ses classes, est grièvement blessé. Ils parviennent à l’amener à l’hôpital, où les médecins sont débordés. Sylvain tente alors de lui poser lui-même une perfusion… En vain, car Léonard est déjà mort. Malgré leur tentatives d’aider le personnel hospitalier, le stress ambiant a raison des 4 amis, qui s’en retourne donc jusqu’à l’appartement de Sylvain. Une maigrelette fricassée d’escargot plus tard (c’est tout ce qu’il restait au frigo), on frappe à la porte. C’est la propriétaire. Elle réclame le loyer impayé pour la seconde fois de la journée. Mais cette fois, elle est accompagnée par son neveu, un gros balèze qui commence déjà à remonter ses manches. Poussé par un sursaut de courage, Jean-David le menace et parvient à le dissuader de toute violence. Ouf ! Il aurait moins fait le fier si ce coup de bluff avait échoué…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Notre trio d’auteurs poursuit donc son auto-plongée au cœur d’une hypothétique guerre intestine franco-française. L’objectif clairement énoncé de la série est de réfléchir sur le genre d’homme que nous serions en temps de guerre. En se mettant eux-mêmes en situation, dans leur quotidien authentique, au beau milieu d’un conflit civil, les auteurs effectuent ce travail intime, forçant de la sorte le public lecteur à se poser 1000 questions. Ce troisième épisode poursuit bon an mal an cette belle intention narrative. Ils se plongent tout d’abord dans un hôpital débordé par la situation. Personne n’est formé à accueillir et soigner le flot des victimes d’une guerre. Et même avec la meilleure volonté du monde, nos héros/auteurs n’hésitent pas longtemps à emprunter la première porte de sortie qui se présente. Puis, comme pour recoller à un quotidien réaliste et banal, nous suivons une transition un peu molle, via la séquence des escargots. Vient alors la question de la baston nécessaire ou évitable : vous vous rappelez, vous, de la dernière fois où vous avez du en venir aux mains ? Enfin, Jean-David (Morvan) devient un meurtrier malgré lui. Même si la conjoncture fournit un flux permanent de morts, et quand bien même la victime l’a un petit peu cherché, il parait impossible de faire abstraction d’un tel acte. Nous en saurons plus sur ses conséquences psychologiques au prochain épisode…