L'histoire :
Il arrive un truc pas croyable à Juanito, mexicain new-yorkais au chômage. En shootant dans la rue dans une canette de Coca, Dieu en est sorti ! Plus hallucinant encore, ce dernier a pris les traits d’Elvis Presley, le King, dans sa période Las Vegas, à la fin de sa vie (gros et alcoolo). Comme un bon génie de la lampe, quoi. Sauf que Dieu a des manières de camionneur. Il boit, il rote, il méprise la création et pelote la poitrine de Conceptiòn, la femme de Juanito, tandis qu’elle est dans les pommes. Conceptiòn a en effet défailli en voyant Dieu, de son prénom James, sortir d’une bête canette de Coca. A présent, d’un côté Juanito profite de quelques sympathiques pouvoirs pour se saouler la gueule (son verre de whisky est automatiquement plein sitôt qu’il l’a ingurgité !). De l’autre, James Dieu se bidonne en regardant la télé : sur une chaîne vouée aux cultes, il n’en revient pas que l’humanité ait cru à son histoire de Marie, de Saint Esprit et d’immaculée conception… A son réveil en pleine gueule de bois, Juanito découvre que Conceptiòn s’est tirée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour le second volet de cette histoire complètement déjantée, Fred Pontarolo donne un peu l’impression d’être déjà à court d’inspiration. Il faut reconnaître que son histoire de Dieu sorti d’une canette de Coca mettait d’emblée la barre très haut, sur l’échelle internationale du dingo-maboul-abracadabrantesque. A présent, le scénario fait un peu du surplace avant de devenir totalement psychédélique. Certes, on se bidonne beaucoup avec ce Dieu qui méprise la création (créée un jour de beuverie, par inadvertance) et qui cause comme un charretier. Cet ingrédient jubilatoire, qui faisait le sel du premier volet, fait toutefois rengaine. Il va être difficile de tenir 9 tomes avec ça et surtout sur ce rythme complètement barré ! Car tout se détraque (encore plus) dans la seconde moitié de l’album, dès lors que Mickaël Moore fait soudain son apparition (si vous vous demandez pourquoi Mickaël Moore, nous aussi). Le troisième volet nous expliquera peut-être les tenants et les aboutissements de cette ellipse bien culottée. En attendant, les lecteurs sont jetés en pâture d’un sacré bordel narratif, alors que cases et personnages sont déformés par le mauvais trip de Conceptiòn. Petite consolation : on sait enfin ce que contiennent les fameuses caisses de « machin » dont Juanito fait la distribution. C’est du…