L'histoire :
Un groupe composé d’ingénieurs, d’un médecin, d’ouvriers et d'une secrétaire se retrouve attaché à la construction d'une ligne de chemin de fer en plein désert, près d'un site de fouilles archéologiques. Ils sont sous la houlette d'Amadis Dudu, chef de projet particulièrement autoritaire et obtus, qui ne souhaite qu'une chose : mener le projet à bien. Tous sont là pour diverses raisons. Le médecin est venu pour le désert afin d’y faire voler et perfectionner son modèle réduit d'avion. Le duo d'ingénieurs est là suite à… un concours de circonstances. Et la secrétaire pour suivre son amant (qui est un des ingénieurs). Ce microcosme se retrouve à vivre dans l'hôtel de Mr Barrizone. Or bien sûr, tout n'est pas de tout repos dans le désert d'Exopotamie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Gaëtan et Paul Brizzi sont plus connus pour leurs travaux dans le cinéma d'animation (Asterix et la surprise de César) et leurs diverses réalisations pour des séries d'animation Disney (Winnie l'ourson, La bande à Picsou pour les plus célèbres). Après La Cavale du docteur Destouches, déjà chez Futuropolis, ils adaptent aujourd’hui ce roman méconnu et réputé difficile de Boris Vian. L'exercice d'adaptation est toujours compliqué et ça l'est plus encore quand le matériau de base est un roman aussi absurde que drôle, avec une certaine mélancolie qui flotte tout du long. Force est de constater que le dessin caricatural et très expressif des frères Brizzi sert à merveille le récit, rendant un bel hommage et offrant une nouvelle piste de lecture au roman de Vian. Plus enclin au noir et blanc sur Destouches, les Brizzi ont cette fois fait le choix de la couleur. Un choix judicieux, tant elles sont superbes et donnent de l'énergie à l'écriture et à la syntaxe particulière de Vian. Cet Automne à Pékin est une invitation au voyage dans le désert d'un pays fictionnel, où l'absurde et le burlesque côtoient une forme de poésie.