L'histoire :
Malgré l’opposition forte de son président, la Confédération des étoiles a déclaré la guerre à la vorace Monoposie, à la suite d’une habile opération de communication avec la population. Les combats sont rudes, la nourriture manque, les troupes se sentent à l’abandon et la démotivation s’installe déjà. Dépressions et suicides sont maintenant quotidiens. L’état-major décide pourtant de diminuer les rations afin de faire des économies et de les réinjecter au niveau de la commande d’armes et de munitions. Il s’agirait de ne pas manquer une bonne occasion de faire fructifier l’industrie de l’armement. Las des stratégies économiques d’une guerre qu’il n’a pas voulue, le Président Kanadry a reporté toute sa concentration sur la dernière transfuge de la Monoposie : la célèbre chanteuse Tho-Radia. Obnubilée par la beauté de l’artiste, le chef d’état occupe son ennui à convaincre Tho-Radia de dîner avec lui. Au même moment, en Monoposie, le professeur Anatole Barzavotzig, défiguré lors d’une agression, dépressif mais détenteur d’un procédé pour construire une redoutable arme de destruction massive, entame une carrière de terroriste…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième volet, regroupant les chapitres initiaux 4 et 5 (sur 12 prévus) de l’histoire, confirme indubitablement la supériorité de cette série surprenante. L’idole dans la bombe prend des allures de véritable bijou, tant le génie est au rendez-vous sur tous les points. Le récit mordant, très original, de Stéphane Presle entraîne le lecteur à un rythme effréné dans des sentiers non-battus qui forcent l’admiration et la passion. Le duo Jérôme et Anne-Claire Jouvray s’en donne à cœur joie, développant des planches aussi remarquables qu’étonnantes. Le mélange du crayonné de Jérôme et des couleurs très vintages d’Anne-Claire est particulièrement réussi et propulse le récit à des hauteurs où l’humour noir, la critique sociologique et la fraîcheur font étonnement bon ménage. La richesse des personnages, tant au niveau des caractères que de leur physionomie, et la subtilité des dialogues, affirment une inspiration singulière d’auteurs de talent. La suite, vite !