L'histoire :
Elu au suffrage universel, le président a transformé le pays en service de gériatrie totalitaire appelé la « Monoposie ». Il s’est dès lors autoproclamé à vie « Grand Monopose ». Un climat de guerre permanente est maintenant entretenu afin d’étendre ce déjà très vaste empire où les récalcitrants sont traqués et éliminés. Comment quitter la Monoposie ? Telle est la question que se pose évidemment tout sujet qui a encore un minimum d’esprit… Dimitri Ivanof Spongia, magouilleur de première et faussaire en montres de luxe, parvient à rejoindre la décadente « Confédération des étoiles » en se faisant passer pour le professeur Barzavotzig, éminence reconnue de la physique nucléaire dont l’évasion avait été organisée. Il faut dire que les confédérés sont avides de profiter de ses découvertes. C’est un peu plus dur pour Tho-Radia, grande chanteuse lyrique, qui attend en vain le bon plaisir de ces messieurs de l’ouest. C’est d’autant plus difficile que les services secrets monoposes ont eu vent de ses projets… Après une tentative ratée elle est placée sous haute surveillance dans une des résidences d’été du Grand Monopose… Il s‘agit d’empêcher que l’idole féminine du pays aille compter fleurette à l’ennemi juré…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà morte, la collection 32 de Futuropolis a pourtant accouché de petites merveilles. Cet album cartonné relie les 3 premiers épisodes (sur 12 de prévus, donc 4 recueils ?) de L’idole dans la bombe, qui sonne déjà comme une grande réussite. Tous les ingrédients sont présents pour faire de cette série un petit chef d’œuvre. Quittant les sentiers battus maussades et noirs des romans de l’est, Stéphane Presle propose un récit non moins intéressant, mettant en scène une action burlesque et dynamique donnant dans le tragi-comique. Palpitant et évoluant sur un rythme assez dense, les personnages principaux ne perdent pourtant pas en complexité et en diversité. Le dessin au crayon de Jérôme Jouvray s’adapte parfaitement au ton de la série, fusionnant habilement froideur et cocasserie, aussi bien au niveau des décors que sur les personnages. Admirablement coloré par Anne-Claire Jouvray, le tout propose une ambiance seventies parfaitement maitrisée sans pour autant laisser de côté une inventivité décapante. Un premier « quart d’œuvre » tout à fait prometteur pour la suite…
