L'histoire :
Le tour de France bat son plein et la caravane promotionnelle voit des tensions se créer au sein des différents exposants mobiles. Le trio représentant la ville de Surseines s’est vengé d’une crasse faite par Emile du PMU, en peinturlurant les chevaux situés au dessus de son véhicule (en le transformant en zèbres). Les surseinois attirent la jalousie de la caravane puisque lors de la dernière étape, ceux-ci avaient du réparer leur véhicule et avaient fini la route au milieu des coureurs. Emile ne voulant pas perdre, cette année, le titre de la meilleure caravane publicitaire, tend même un piège aux trois représentants de la bourgade francilienne, en inversant la pancarte en direction du parking. Jean et Pierre tombent en plein dedans : leur camion tombe en rade quelques kilomètres plus loin. Henri, quant à lui, drague toujours Marie, l’une des danseuses de Café Mémère. Découvrant que ses collègues sont partis sans lui, il se fait alors emmené par l’objet de ses désirs. Le camion Citroën est toujours en panne, mais alors que des villageois se proposent de les aider, ils doivent patienter deux jours avant que les pièces n’arrivent. Ce coup du sort n’en est peut être pas vraiment un…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a des choses avec lesquelles on ne peut pas rire. Le tour de France est pour certains d’entre nous un mythe absolu et intouchable, sur lequel les affaires de dopage et de tricheries glisseraient sans jamais l’affecter. Le 9e art s’est rarement épanché sur le sujet… Les quelques titres l’ayant fait ont mis la barre très haut : Lax avec son Aigle sans orteil ou encore Nicolas Debon et son Tour des géants. Avec Le tour en caravane, Germain Boudier réussit à montrer cette épreuve de cyclisme à travers un prisme original : il se consacre à trois individus réunis par la ville (imaginaire) de Surseines pour faire découvrir via la caravane publicitaire leur fameux vin du pays surseinois ( !). Les déboires de ces commerciaux un peu particuliers sont un joli prétexte à montrer des situations farfelues, dans lesquelles l’alcool joue évidemment un rôle important. L’auteur réussit ainsi à montrer l’autre facette du Tour de France, celle que les gens apprécient presqu’autant que les coureurs qu’ils attendent toute une journée, pour les apercevoir 5 secondes. Ce folklore annuel est un formidable cadre aux mésaventures de ses cousins des Pieds Nickelés. Les situations sont souvent très drôles et ce second opus (ou étape) se dévore littéralement. Malgré un dessin assez sobre, Le tour en caravane ne déçoit jamais et donnerait presqu’envie de prendre une camionnette afin de rejoindre cette famille ambulante et franchement marrante.