L'histoire :
C’est l’heure de la grande réunion, la veille du jour J ! Tous les membres de la formidable caravane publicitaire – 250 véhicules, sur plus de 20 km de long – qui va précéder les coureurs cyclistes du Tour de France, sont réunis ce soir dans une vaste cafétéria, pour le briefing. La camionnette Habibo, le camion Babibrèle, la deuche Cohonmou… Henri, Pierrot et Jeannot, sont eux embauchés pour promouvoir le vin de leur bourgade francilienne, Surseines. A bord de leur van d’un autre âge, un authentique Citroën type H, ils vont distribuer des verres de dégustations aux spectateurs, au passage. Une aubaine, pour eux qui ne savaient même pas qu’il y avait des vignes à Surseines ! Au terme de leur périple de 3 semaines, un jury récompensera même la meilleure caravane du Tour. Emile, dit Mimile, habitué et concurrent représentant le PMU, est persuadé que le titre est pour lui, cette année. Pour partir sur de bonnes bases, les 3 larrons s’isolent au cul de leur camionnette sur le parking et s’ouvrent une petite bouteille. Soudain, Pierre panique : il a oublié « quelque chose » d’hyper important. Il faut absolument qu’il retourne le récupérer chez lui, à 20 bornes de là, avant de partir ! Après de brèves négociations avec ses compères, il les décide de faire un rapide aller-retour avec le Citrpën, alors que l’utilisation de cette antiquité est strictement encadrée au sein de la caravane…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Oui, il s’agit bien d’une BD qui prend pour contexte le célèbre Tour de France cycliste ; et non, il n’est pas classé en catégorie Sport sur planetebd.com… Car en fait, de bicyclettes, on ne voit pas l’ombre d’un guidon (ou presque) ! Il s’agit surtout de s’amuser des péripéties (extra-)ordinaires d’un équipage de 3 ahuris sur la gigantesque caravane publicitaire qui précède les pédaleurs. Les vrais champions ici, ce sont ces 3 saisonniers temporaires : une triplette championne de connerie toutes catégories ! De tous les équipages, ce sont incontestablement les plus gros loosers blaireaux de chez blaireaux. Par exemple, leur démarche mercantile à eux, c’est la dégustation de pinard (pardon, de « nectar »), mais en roulant, sans arrêter leur Citroën… (dingue !). Ledit véhicule, une antiquité comme on n’en voit plus, est d’ailleurs à la mesure de leurs performances individuelles. Dès lors, ils accumulent les mauvaises décisions, dont les conséquences partent parfois en vrille jusqu’à n’en plus finir. La récurrence de ces processus catastrophiques et fondamentalement drôles, fait la grande force de ce premier épisode (sur deux prévus). La tendre moquerie de l’auteur Germain Boudier à l’égard de cet évènement populaire est à comparer à celle de Pascal Rabaté sur des titres comme la Marie en plastique, par exemple. Son dessin semi-réaliste, empruntant des teintes volontairement ternes, met correctement en relief ce périple déjanté, sans fioritures. Un p’tit verre pour la route, en attendant l’autre partie du diptyque ?
