L'histoire :
Peggy le confie à son psy : elle est en train de se laisser aller dans une nouvelle relation, mais elle n’est pas sûre que ce soit « le bon » mec ! Ernest, lui, est tout fier du résultat de sa nouvelle technique de drague : écumer les marché bio ! Il y a pêché Peggy, une nana bien ferme, élevée aux produits naturels, avec un petit cul en forme de cœur ! Côté sexe, d’ailleurs, il n’a pas à se plaindre… Pourtant, leur première nuit a faillie être gâchée par une maladresse d’Ernest, qui a brisé une boule vitale de Peggy au début de leurs ébats. Maintenant, le flot d’énergie qui parcourt le monde et passe nécessairement par son appartement, est toute déréglé. Car en fait, Peggy est une adepte des mondes karmiques, énergies vitales, feng-shui et autres chakras… Ernest se fout royalement de toute cette bouillie mystico-féminine… mais il feint tout de même de s’y intéresser pour mieux pouvoir sauter Peggy à sa guise. Résultat : il doit se coltiner une conférence de Martin Brofman, un type qui a guérit d’un cancer en éveillant sa conscience de manière positive…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce one-shot, à travers 4 saisons (une année) découpées en autant de chapitres, nous sommes spectateurs de la construction, puis de l’évolution d’une relation amoureuse entre un homme et une fille, tous deux trentenaires, urbains et modernes. A chaque fois, cela débute par une séance chez le psy qui permet de planter l’état de la relation… pour se poursuivre par un traintrain de galipettes et d’engueulades, éléments récurrents d’une vie de couple. Au scénario, Sylvain Ricard emmène cette comédie sociale sur un ton léger, en la truffant de dialogues contemporains truculents, qui font tout le sel du propos. Ernest ne pense vraiment qu’avec sa queue ; Peggy agace par son indécrottable mysticisme. Charles Masson illustre le tout sur 127 planches, par le biais d’un style rapide et moderne, idoine à illustrer ce type de comédie de mœurs. Tous deux, tout comme l’ensemble des protagonistes que l’on rencontre (les tourtereaux, les amis, le psy, les collègues) distribuent des leçons de vie, pour ensuite mieux les transgresser à leur guise. C’est assez révélateur du genre humain, sans révolutionner le bilan de notre société individualiste moderne. A travers cette relation tourmentée, les auteurs exorcisent leur misanthropie latente et livrent un récit plus grave qu’il n’y paraît…