L'histoire :
La jeunesse de Gipi est loin d'être auréolé de bons souvenirs. Ainsi, il a longtemps eu un problème concernant son sexe. Alors qu'il se rendit chez un médecin, ce dernier lui demanda s'il prenait des médicaments, or seulement un demi-cachet était ingéré par le futur dessinateur, lors de maux de tête. Le docteur lui prescrit une pommade, un placebo, et le congédia. Seulement, dans la nuit, Gipi est réveillé par son médecin qui s'interroge sur le fait qu'il ne prenne qu'un demi-cachet. Après l'avoir fait entrer, il commence alors à lui expliquer le curieux cheminement l'ayant mené à ça. Lui et ses amis se rendirent en effet un jour à Amsterdam. Or sur le trajet, ils s'achetèrent des acides. L'expérience fut éprouvante, mais étrangement, cela donna envie à tout ce petit monde de passer à l'étape supérieure : la prise d'héroïne ! Puis ce fut alors une surenchère d'expériences diverses en terme de drogues… A l'occasion, il se rappela aussi d’un type un peu bizarre, efféminé, aux grands pieds, portant des ballerines taille 45…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si l'exercice des autobiographies est assez courant dans le milieu de la littérature, il s'avère plus rare dans celui du 9e art. Quelques auteurs se sont néanmoins déjà illustrés en la matière (Bouzard avec sa décalée série des Autobiography ou Harvey Pekar sur The Quitter). C’est le tour ici du dessinateur transalpin Gipi, de se lancer dans un exercice, et les fans en salivaient par avance. Dès les premières pages, l'ancien journaliste réussit à nous surprendre en se focalisant sur quelques travers de sa jeunesse. Ici, point de construction chronologique, juste des souvenirs plus ou moins pertinents sur sa vie. Tous les sujets y passent : de ses troubles sexuels, de sa consommation abusive et expérimentale des drogues, de sa passion pour les Germs. L'auteur se montre au travers d'un récit bavard, mais emprunt d'une réflexion profonde et d'un humour plein d'à propos. Le problème de sa Vie mal dessinée est qu'elle risque de paraître difficile d'accès pour le quidam. La narration complexe se perd parfois dans des dérives (jamais inutiles), un peu à l'instar du titre précédent de Gipi : S. Au niveau des dessins, l'italien nous offre un panel très étendu de styles. Du crayonné rapide à l'aquarelle somptueuse, le résultat est étonnant, toujours convaincant. Grâce à cette autobiographie, les lecteurs habitués des récits de Gipi comprendront un peu mieux son esprit tortueux (bien que sans doute partiellement). A tester !
