L'histoire :
En ces temps « à-peu-préhistoriques », le dinosaure Nab et ses potes vivent un quotidien trépidant. Un jour, Nab essaie le toboggan du nouveau parc aqua-ludique créé par un copain et se trompe d’embranchement. Hélas pour lui, les travaux ne sont pas terminés sur cette tranche… Un autre jour, il essaie d’allumer un feu avec des silex dans la totale obscurité d’une caverne. Il cherche en effet à s’abriter du tyrannosaure qui voulait le bouffer, en oubliant que le fond des grottes est parfois habité par des grizzlys tout aussi féroces. A un autre moment, Nab découvre que sa copine Anita a installé un cabinet de pédicure. Celle-ci est satisfaite de son chiffre d’affaires, quand bien même elle n’a qu’un client unique. Et pour cause, il s’agit d’un mille-pattes… Quand il neige, Nab invente un procédé génial pour marcher dans les congères sans s’enfoncer : les raquettes aux pieds ! Hélas, le danger vient plutôt des dinosaures géants dont les grosses pattes venues d’en haut s’enfoncent fort bien dans Nab…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis 1991, Roger Widenlocher dessine Nabuchodinosaure, une série d’humour « apeupréhistorique », dont 14 (premiers) tomes ont été édités par Dargaud. Mais le dessinateur a fait le cruel constat que le secteur de la BD est en péril et qu'il pondère gravement les revenus des auteurs. On vous la fait courte : menacé par la surproduction, la numérisation et le pouvoir d’achat culturel en berne. Widenlocher a donc décidé de s’associer à Michel Rodrigue (dessinateur actuel de Cubitus) et Roger Adam, pour fonder une maison d’édition indépendante et franc-comtoise, Galaktus Studios. Sous cette bannière, revoilà notre sympathique dino tout vert et tout looser, rebaptisé Nab dans son titre (c’était déjà son surnom), pour une recette gaguesque qui ne varie pas d’un iota. Les scénarii sont assurés par Patrick Goulesque, qui fait aussi la couleur (depuis le tome 13). Ils tablent toujours sur des gags tout-public et (très) bon enfant. Sur le plan du dessin, Widenlocher maîtrise parfaitement son crédo : une griffe franquinienne qui a eu le temps de s’affiner et de se bonifier depuis près de 25 ans. Sur le plan de l’humour, c’est inégal. Certains gags à l’inspiration bien molle tombent à plat (notamment les premiers)… d’autres bénéficient d’une percussion inattendue (le Raccourci, par exemple…) ou d’une absurdité bienvenue (Pêcher original). Cette résurrection faite, un prochain tome est d’ores et déjà annoncé : Dinosaures wars.