L'histoire :
L'avion d'Air France qui emmène Akissi sur la terre des Gaulois a pris son envol. Mais peu après le décollage, on entend un hurlement. L'engin se met à tanguer dangereusement, se redresse, avant de faire demi-tour vers l'aéroport Houpjouët-Boigny d'Abidjan. Mais que s'est donc t-il passé ? Akissi a fait des siennes et a tout fait pour revenir au pays. Le grand oncle est sermonné par les forces de l'ordre, avant qu'il ne ramène la petite à ses parents. Arrivée à la maison, Akissi est grondée par ses parents qui lui demandent ce qu'il s'est passé dans l'avion. Akissi raconte : elle s'est installée directement en classe affaires. Mais l'hôtesse l'a invité à aller à sa place... en seconde. Première crise. Ensuite, confortablement assise, Akissi a enchaîné les jus de fruits et a fini aux toilettes, les squattant pendant plusieurs dizaines de minutes. Face au mécontentement des passagers, le commandant de bord est intervenu et il est tombé à la renverse... à cause de l'odeur pestilentielle. De ce fait, l'avion a dû rebrousser chemin. Akissi conclut que ce n'est pas de sa faute si les français n'aiment pas les petites filles sages...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec plus de 150 000 albums déjà vendus, Akissi est une valeur sûre dans le paysage BD jeunesse, qui parle à tout le monde (les adultes y trouvent aussi leur compte). La preuve : elle est fortement recommandée par l'Éducation Nationale. Il faut dire que cette série possède tous les ingrédients pour amuser les jeunes lecteurs. Avec ce 9ème tome, Marguerite Abouet joue à fond la carte de l'espièglerie et de la malice, justement représentée avec Akissi. Pèle-mêle, la petite fille explique les raisons qui l'ont poussée à rebrousser chemin : l'amitié pour Edmond (et leur secret avec Edmond le squelette !) et son singe Boubou qu'elle a sauvé des griffes de son propriétaire. L'occasion pour l'auteure de raconter avec verve l'histoire qui les lie à Akissi. Ici, on rit et on verse une petite larme, notamment quand elle évoque la « dernière balade » qu'Akissi effectue avec feu son grand-père, dans un rêve rempli de poésie. L'alchimie entre Marguerite Abouet et Mathieu Sapin fonctionne une nouvelle fois à merveille. Le dessinateur francilien croque parfaitement l'imagination fertile d'Akissi, qui n'a pas son pareil pour retourner une situation mal embarquée à son avantage.