L'histoire :
Attaque de chats : Au cœur de Yopougon, la maman d’Akissi, débordée, demande à sa fille d’apporter du poisson à une amie. La fillette a bien du mal à trouver le chemin de la maison : les explications de sa mère s’emmêlent rapidement dans sa petite tête joliment nattée. Mais le pire est à venir : l’odeur du poisson n’attire t-il pas les chats ?
Match de foot : Akissi aimerait elle aussi jouer au foot avec Edmond. Mais les filles, c’est bien connu, doivent se contenter d’une place entre les poteaux. Pourtant, Akissi a une jolie frappe. Un coup de pied tellement puissant, que le ballon ne tarde pas à franchir le haut mur du voisin. Une drôle de surprise attend nos amis lorsqu’ils s’apprêtent à le récupérer…
Bonnes mamans : Akissi et ses copines ont décidé de jouer aux petites mamans. Chacune a apporté son bébé de chiffon. Mais rapidement les chamailleries endommagent l’un d’eux. Peu importe : le hasard met sur leur route un vrai nourrisson. Il n’y a plus qu’à lui trouver des vêtements et lui préparer un bon repas. Poubelles garnies et légumes abandonnés sur la terre battue du marché devraient rapidement satisfaire ce besoin…
Animal domestique, Ciné home, Langue bien pendue et Ver solitaire complètent l’album.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne sait pas si elles ont un quelconque lien de parenté. On ne sait d’ailleurs même pas si elles se connaissent… Toujours est il qu’Aya et Akissi foulent toutes les deux la terre battue des rues de Yopougon, avec la même envie de nous faire partager leurs savoureuses aventures… Petit spin-off de la série à succès du tandem Abouet-Oubrerie (Aya de Yopougon), ce premier tome décline cet univers éminemment attachant dans un format adapté aux plus petits. C’est d’ailleurs un juste retour des choses, puisqu’à l’origine, Marguerite Abouet avait imaginé de nous montrer l’Afrique de son enfance à travers cette fillette remuante et curieuse de tout. Largement inspirées par ses propres souvenirs, ses bêtises faites avec frère ou copains, les sept histoires courtes mettent en scène des anecdotes rigolotes, parfaitement adaptées au public cible. Du coup, les habitués de la saga originelle yopougonaise trouveront un peu rapide, voire fadasse les histoires de médicament pour ver solitaire, de chat chapardeur ou de football et de bossu. Mais ce petit 48 pages n’est pas pour eux. Il était temps, en effet, que les plus petits plongent eux aussi dans ce monde coloré rempli de termes exotiques (faire gâte-gâte, kokota, faire palabre…), de tanties et de tontons, finalement pas si éloigné du leur. Le dessin de Mathieu Sapin se fond parfaitement dans l’univers graphique mis en place par Clément Oubrerie sur Aya. Le trait se veut peut-être un brin plus simple et épuré, mais cette manière-de-faire aère considérablement les planches et renforce leur accessibilité. Une bonne idée, en tous cas, que suivre cette petite diablesse. Pas spécialement essentiel, mais définitivement attachant.