L'histoire :
Sur la route de la soie, au temps de la dynastie Tang, Xinyue et son frère Qiliu, accompagnés de leur mère, sont des chasseurs d'Aweto. Cette plante est très convoitée pour ses vertus médicinales, qui permettent de guérir n'importe quelle maladie. Elle est difficile à trouver, et se présente sous la forme d'une herbe en été et d'un ver en hiver. Parmi toutes ces espèces d'Aweto, une est particulièrement convoitée. Il s'agit de l'Aweto céleste. Elle permet d'accéder à l'immortalité. Dans cette famille, le frère cadet, Xinyue, a le don de domestiquer les insectes avec son tambour. Cette fois-ci, ils semblent attirés par une force mystérieuse. La famille arrive devant un village : leur mère leur indique que cela doit être le repaire d'une tribu Sanamo, une société matriarcale. D'ailleurs, à l'intérieur du village, la princesse Huoxun apporte une bonne nouvelle : la matriarche prédit que le bébé Chadolo va bientôt arriver. Cette naissance permettra à la tribu de prospérer, ils doivent protéger la divinité jusqu'à la naissance du petit. Mais au même instant, le son d'un tambour retentit, des insectes apparaissent. Le village se fait attaquer par Xinyue et Qiliu, à la recherche d'un Aweto...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nie Jun, auteur des Contes de la ruelle, est également à l'origine de cette série jeunesse prévue en cinq tomes, Aweto. Les lecteurs devront donc être patients pour découvrir l'histoire complète de cet auteur chinois. Dans ce premier tome, nous découvrons l'univers, à la fois graphique et contextuel, dans lequel évoluent les personnages. Nous suivons des protagonistes de différents « clans », au fil d'un récit construit comme une légende. Les uns sont des chasseurs d'Aweto, ici dépeints comme des voleurs avides de richesse, et les autres font partie d'une tribu paisible, qui a foi en ses traditions. La narration nous permet de cerner le message sous-jacent : il s'agit d'une fable écologique, mettant en avant les capacités des hommes à piller et détruire des ressources naturelles à des fins de profits ou d'enrichissement personnel. Le propos est parfois sombre, mais les illustrations apaisantes rendent la lecture moins dure. Les dessins sont réalisés à l'aquarelle, l'auteur inclut quelques touches plus oniriques et colorées qui renforcent l'aspect légendaire. Elles ne sont d'ailleurs pas sans rappeler les univers des studios Ghibli, de par leur poésie.