L'histoire :
En 1978, en Côte d’Ivoire, 3 jeunes femmes aux mœurs fort différentes voient leur quotidien se dérouler jour après jour. C’est ainsi qu’Adjoua est en train de s’habiller au moment où elle reçoit un coup de téléphone de son amie Bintou, qui l’invite au night club « ça va chauffer », afin de l’accompagner elle et Moussa. C’est en se rendant chez Bintou qu’Adjoua croise Aya, une autre de ses amies. Cette dernière refuse l’invitation car elle préfère terminer ses devoirs. Le soir venu, les deux demoiselles partent s’amuser avec Moussa, qu’elles abandonnent bien vite pour aller danser. Bintou oublie son conducteur et se rapproche de Mamadou. Les jours qui suivent, les quiproquos s’accumulent. Hyacinthe, le père d’Adjoua, part danser avec Bintou mais sur la piste, tout deux tombent sur Koffi, le père de Bintou. S’enchaînent alors nombre de crises familiales. A Yopougon, les jeunes se retrouvent régulièrement sur la place du marché, un endroit où les jeunes couples peuvent discrètement s’isoler. Cela fait d’ailleurs plusieurs soirées qu’Adjoua passe par là-bas…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce premier tome d’Aya de Yopougon est l’œuvre de Clément Oubrerie et de Marguerite Abouet. Le premier, plus connu pour ses travaux d’illustrateur dans des ouvrages pour la jeunesse comme Les dix et une nuits ou Du rififi chez les poules, s’occupe des dessins. Passionné de voyage, il a notamment visité la Côte d’Ivoire, ce qui le prédestinait à créer cette Aya de Yopougon. Ses traits sont fins, ses personnages travaillés et les décors détaillés. Oubrerie s’occupe également des couleurs, pour beaucoup dans la réussite de ce 1er tome. Chaudes comme le climat, colorées comme les caractères, toutes ces teintes retranscrivent à merveille l’Afrique de l’époque. L’histoire de Marguerite Abouet est absolument divine, très drôle dans ses rebondissements ou dans son déroulement. On apprécie particulièrement les dialogues emprunts de patois local comme « dêh » ! Véritable bol d’air frais, ce premier tome nous dévoile une Afrique bien loin des clichés !