L'histoire :
Capucin est le fils à tête blonde du grand chevalier Gauvain. Il a toujours pris son père en exemple ; et pour un jeune garçon, il est profondément arrogant et orgueilleux. Promis à un bel avenir, il va tomber de haut lorsque son père va mettre à mal l'avenir de la famille. Alors que le chevalier s'apprête à être couronné vainqueur du tournoi par le roi en personne, un chevalier peu connu de la cour se présente et exige un combat. Capucin n'a aucun doute, son père ne va en faire qu'une bouchée. Mais l'inconnu tranche la main du père de Gauvain. Le voilà alité, et une bien mauvaise nouvelle attends la famille. La lame de l'épée qui a tranché cette main était trempée dans du rat décomposé. Ils vont devoir couper à l'épaule, car la gangrène sévit. Le père de Capucin lui demande d'abréger ses souffrances et de l'aider à mourir, mais le garçon ne peut s'y résoudre. Il est rejoint par sa mère : son père est trop malade, ils doivent quitter le château. Ils vont s'installer à la campagne, comme des pauvres. Et Capucin doit travailler pour assurer la survie de la famille. Ruiné, il est décidé à se venger. Mais il est enrôlé de force aux côtés d'enfants pauvres pour servir le plus affreux des soldats, Bouche Dorée.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Gallimard ressortent les trois tomes de la série Capucin, réalisée par Florence Dupré la Tour, au format intégrale, avec une couverture unique et irisée. Initialement publiés entre 2006 et 2008, les albums se replacent dans l'actualité des sorties en librairie. Graphiquement, on sent une ressemblance avec les univers de Joann Sfar, ce qui a souvent un effet à double tranchant : on adhère, ou on adhère pas du tout. L'autrice nous plonge dans une ambiance médiévale, avec une plume acerbe et grinçante comme à son habitude. A chaque tome, nous allons suivre les péripéties de Capucin, ses aventures loufoques, racontées avec des dessins presque psychédéliques. Si la couverture et les illustrations peuvent inciter à classer ce livre dans la catégorie jeunesse, il n'en est rien. Il est même déconseillé de laisser cette bande dessinée à ce lectorat. Le langage y est fleuri, certaines scènes sont trash, parfois un brin malaisantes, et l'humour y est piquant. Et le personnage y est assez détestable ! Le lecteur est pris dans un tourbillon dynamique, où les mésaventures s'enchaînent et ne se ressemblent pas. On aurait peut-être apprécié quelques moments de pause dans la narration…