L'histoire :
Les Culottées regroupe des mini-récits orchestrés par Pénélope Bagieu :
Clémentine Delait (1865-1939), la première femme à barbe. Née dans une famille de fermiers vosgiens, la jeune fille découvre rapidement qu’elle n’est pas une femme comme les autres : elle a du poil au menton…
Nzinga (1583-1663), la reine du Ndingo et du Matamba. Elle est la quatrième enfant du Roi Kiluanji. Il est littéralement gaga de sa petite fille, tant et si bien qu’il l’emmène partout avec lui, même à la guerre. Décidément, elle a tout pour devenir reine…
Margaret Hamilton (1902-1985), actrice terrifiante. Elle rêve d’être actrice. Mais à cause de son physique ingrat, ce ne sont pas les rôles romantiques qui lui tendent les bras, mais d’autres types de rôles…
Josephina Van Gorkum (1820-1888), amoureuse têtu. Elle est l’avant-dernière d’une famille de 10 enfants, de parents aristocrates catholiques. Très tôt, elle est éprise de liberté…
Annette Kellerman (1886-1975), sirène. À l’âge de 6 ans, elle attrape la polio. Lourdement appareillée, elle suit l’avis d’un médecin qui lui conseille de se mettre à la natation pour stimuler ses muscles. Un choix qui va changer sa vie.
Agnodice (350 av. J.C.), gynécologue. Enfant, elle voit les femmes de sa famille souffrir et mourir en couche. Les athéniens refusent l’exercice de la médecine aux femmes. Agnodice brave cet interdit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Passionnée par les biographies, l’auteur de l’excellent California Dreamin’ s’est lancée dans la réalisation d’un blog dessiné, à l’image de Zep et de son What a wonderful world. Elle y croque la vie de femmes d’exception qui, à travers les siècles, ont lutté pour leur condition bravant leur féminité. De Joséphine Baker, à Agnodice, en passant par Christine Jorgen ou Clémentine Delait, elle développe en 4 planches environ la vie de ces femmes. Un seul mot vient à l’esprit : la liberté. Cette liberté qui les a poussées à bousculer l’ordre établi. Pénélope Bagieu, avec son verbe fantaisiste qui la caractérise, nous raconte de belles histoires, mettant sur le même plan des inconnues du grand-public et des célébrités dont elle nous montre certaines facettes cachées. Son trait au crayon en couleurs directes est toujours aussi pétillant avec des trouvailles graphiques vivantes. Chaque histoire est rythmée par des dessins pleines pages qui montrent que l’auteur a une vraie plume graphique. Bonne nouvelle, il y aura un Culottée T2. Bagieu nous indique qu’elle s’arrêtera là. Mais on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise !