L'histoire :
En Amérique du Sud, une voiture roule assez vite le long d’une route. A son bord, un homme du nom de Jonas répond à un appel de sa femme. Celle-ci lui demande que faire, car depuis qu’il a trouvé 4 millions, il a préféré quitter son foyer parisien pour se cacher dans la partie latine de l’Amérique. Après avoir fait le plein, Jonas repart. Un peu après, il remarque un gigantesque panneau publicitaire où une jolie femme vante les mérites d’une boisson. Il fait le tour de celui-ci, et remarque qu’un bateau se trouve derrière. Il n’a pas le temps de s’interroger sur sa présence, qu’un homme se gare juste à côté de sa voiture. Il s’agit d’un dénommé Dog, un mercenaire venu récupérer l’argent. Jonas se dissimule autant qu’il le peut mais ne peut rien faire à part essayer de s’enfuir. Une voiture de police arrive et Dog se sent obligé de donner le change afin de ne pas éveiller de soupçons. Jonas en profite alors pour prendre sa voiture et démarrer sur les chapeaux de roue. Dog ne panique pas, car il apprend de la bouche d’un des policiers que la prochaine station service est fermée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce one shot nous narre le parcours de Jonas, un homme plutôt chanceux qui a mis la main sur une grosse somme d’argent et qui depuis, a quitté Paris pour s’enfuir en Amérique du Sud. Bien évidemment, Thierry Plus injecte un peu de piquant en insérant à son récit le personnage de Dog, un mercenaire âgé qui possède une certaine aura de mystère. L’histoire joue la carte de la course-poursuite entre ces deux hommes, mais plutôt que d’insister sur la tension déjà inhérente à ce genre de synopsis, la narration s’attarde sur leur personnalité. Durant tout le tome, on apprend à mieux comprendre, voire connaître Jonas… A chacune de ses rencontres, on le voit changer progressivement. On pourrait ainsi rapprocher ce titre du film Un monde parfait (de et avec Clint Eastwood) pour sa propension à nous dévoiler de superbes décors, comme des hauts plateaux, une ville ou encore la jungle. Il faut reconnaître que le style visuel de l’auteur est assez particulier : son trait est épais et épuré et pourrait faire penser à celui de Brüno… avec un aspect moins rond. Au final, cet album est une bonne surprise, une de celles qu’on n’attendait pas, qui nous laisse à penser que l’auteur est à surveiller de près…
