L'histoire :
Dans un quartier paisible du vieux Pékin, une petite fille prénommée Yu’er vit avec son grand-père, Doubao. Cet ancien facteur à la retraite a plus d’un tour dans son sac pour amuser sa petite fille, paralysée des jambes. Yu’er est gaie comme un pinson et croque la vie à pleine dents. Chaque événement est l’occasion pour le duo de voir la vie du bon côté.
Le rêve de Yu’er : Yu’er souhaite aller nager à la piscine, mais on lui refuse l’accès. Son grand-père a une drôle d’idée pour qu’elle puisse réaliser son rêve…
Le paradis des insectes : Yu’er suit un papillon qui va l’emmener dans un lieu magique, bien connu de son grand-père…
La lettre : Doubao montre à Yu’er ses petits trésors : sa boîte pleine de timbres offerts par les habitants qui recevaient leur courrier. Un timbre a d’ailleurs une histoire toute particulière…
Vieux bambins : Doubao croise Xu Xizhi (alias Citrouille pour les intimes), un peintre du quartier dont le talent est aussi grand que son caractère est mauvais. Nul doute que Yu’er va le décrisper un poil…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nie Jun est tombé dans la marmite de la BD quand il était tout petit. Il dessinait en décalquant des « lianhuanhua » (bandes dessinées traditionnelles chinoises. Il suit donc des études aux Beaux-Arts de Chine, tout en se passionnant pour les œuvres de Toriyama, Otomo et Moebius, avant de se consacrer à l'enseignement graphique. En parallèle, il développe des bandes dessinées... Avec Les contes de la ruelle, il fait presque ses premiers pas dans le monde de la BD franco-belge (Il avait déjà publié Zobo chez Paquet). Ces 4 récits magiques emmènent le lecteur dans un monde où la poésie tutoie la joie de vivre. Yu’er, une petite infirme dépasse ici son handicap et délivre un message plein d’empathie et de tendresse, dans une Chine contemporaine happée par la frénésie économique. Son pépé sème des confettis de magie sur son passage. Le récit conjugue l’onirisme et le réalisme avec subtilité, tant dans les mots que dans le dessin. Le trait doux de Nie Jun, à mi-chemin entre l’Europe et la Chine, dévoile toute sa sensibilité, avec des couleurs d’une grande délicatesse. Une belle histoire, touchante du début à la fin, qui s’adresse tant aux petits qu’aux grands.