L'histoire :
Début des années 90. Un petit garçon s'ennuie en cours. A l'image de ses copains de classe, il n'attend qu'une chose : les vacances d'été. Les années passent et il réalise petit à petit que les contraintes de la vie d'adulte s'invitent. Il a de moins en moins de temps pour lui. Plus il vieillit, plus le temps semble s'accélérer. Il prend conscience que le temps est aléatoire. Le temps, on s'en fait une idée précise et une définition personnelle. La perception du temps est liée à l'espace propre comme une aura temporelle. Il remarque que le temps se divise en trois : passé, présent, futur... mais pas que. Saint-Augustin le scinde entre la mémoire, l'attention et l'intuition. Le jeune homme a sa propre vision du temps : il y a le temps historique (celui des hommes depuis la nuit des temps), le temps de l'individu (les évènements, les mois, les années, de la naissance à la mort) et le temps quotidien (les moments, les minutes, les instants). Tiraillé entre ces 3 éléments, chacun doit vivre avec...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fan de BD classique, passez votre chemin. Avec Les étoiles du temps, vous êtes à des années-lumières des standards habituels. Une nouvelle fois, après Les Spectateurs, Victor Hussenot signe un OVNI qui vous emporte loin, très loin dans la réflexion philosophique. C'est vrai, le temps passe sans qu'on ne puisse vraiment l'identifier. Ceux qui sont à l'aube de leur vie y voient un partenaire de leurs envies. Ceux qui sont au crépuscule le regarderont avec un brin de nostalgie, conscients du travail bien fait (ou pas d'ailleurs). Et au milieu, on vit. Victor Hussenot expose son propos sans apporter de réponses, puisque c'est à chacun de la trouver. Avec son dessin « aquarellé », il ajoute une dimension onirique à son récit aux multiples références (Saint-Augustin et Einstein). Tant et si bien, qu'on se laisse bercer, aux confins de la mémoire. On navigue entre autres de l'océan des souvenirs à la mer de la dernière semaine, avant de nous ouvrir au Temps vivant. Un ouvrage singulier qui ne laisse pas indifférent, quand on le referme.