L'histoire :
C'est la rentrée, Marco est loin de sa campagne natale. Mais il n'oublie pas d'appeler sa maman, qui cueille des pommes. Il faut dire que le petit a la trouille. Les premiers jours dans sa nouvelle école d'art à Paris ont démarré sur les chapeaux de roue. Sa mère le rassure en lui expliquant qu'elle a vécu la même chose. Elle s'était même évanouie dans les toilettes de l'Université. Ça tombe bien, Marco est aux toilettes. Marco veut faire de la BD et il veut y arriver ! Heureusement, en plus des conseils avisés de sa maman, il peut compter sur l'appui de ses camarades de classe... Il y a Frédérique, dite Féfé, elle est ici parce qu'elle veut faire des bouquins pour enfants. Khadija est là pour être graffeuse ou tatoueuse. elle kiffe le skate, les urbex. Raymond, lui, aimerait être sculpteur pour faire de l'animation avec des figurines. Mais il aime aussi être avec des potes pour boire des coups. Intéressant, ça pourrait servir. Maxime, ou Max pour les intimes, est là par hasard. Il est nul en dessin. Il a l'impression d'être un escroc et pense que dans pas longtemps, on va le mettre dehors. Marco espère que son cousin Cali va lui remonter le moral. Mais trop accaparé par ses parties de jeu vidéo, Marco lâche l'affaire. C'est auprès de Mamie Cloclo qu'il va retrouver du réconfort. Il file chez elle pour faire une soirée plateau-télé. Ça tombe bien, la grand-mère adore les films qui saigne. Mais elle n'est pas trop fan des films de Tarantino, car il a tout piqué à d'autres vieux films. Et elle kiffe Star Wars ! Cette mamie de 75 ans va finir par devenir sa meilleure amie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pas facile de quitter sa campagne pour jouer les Rastignac. C'est l'amère expérience que vit Marco, mais il tient bon. Il ne va pas lâcher l'affaire, bien au contraire. Olivier Jouvray dépeint avec justesse et avec pas mal d'humour, l'apprentissage des arts plastiques dans une école (il est authentiquement prof de BD à l'école Émile-Cohl de Lyon). Tout y passe : la sculpture sur glaise avec un prof particulièrement farfelu, le dessin d'une boîte de chaussures demandé par un prof de dessin frappadingue, la BD avec un prof qui a les fils qui se touchent... Ce ne sera pas une sinécure. Mais Mamie Cloco est là pour lui remonter le moral, avec son franc-parler. Elle n'est jamais la dernière pour ramener son petit Marco chez ses parents à la campagne et pour prendre la clé des champs. Le scénariste de l'excellent Lincoln parvient par son récit continu composé de gags d'une page à attirer l'attention et à décrocher des petits sourires face aux situations cocasses. Il est bien aidé par le dessin de Sylvain Bec qui développe un petit théâtre de personnages hauts en couleurs, bien caractérisés et carrément attachant. Marco & co est une série grand-public qui gagne à être lue !